lundi, mai 13, 2024
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Les Assemblées BM-FMI et les potentiels du Maroc et de l’Afrique

Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international : une occasion de mettre en avant le dynamisme du Maroc et de l’Afrique, selon un haut responsable onusien

Les Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) constituent l’occasion pour mettre en avant « l’immense » diversité, le dynamisme et le potentiel économique du Maroc et de l’Afrique, a souligné le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales de l’Organisation des Nations unies (ONU), Li Junhua.

Li Junhua
Li Junhua

Dans un entretien accordé à l’agence de presse marocaine MAP (Maghreb Arabe Presse) à la veille de cet événement d’envergure, qui se tient du 9 au 15 octobre à Marrakech, Li Junhua, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales de l’ONU, a salué le leadership dont font montre le Maroc et les pays en développement en vue de «transformer» les systèmes économiques et financiers.

«De la décision du Maroc d’accueillir ces réunions (les Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international NDLR) à la pression exercée par l’Inde au sein du G20 en faveur d’une réforme des institutions financières internationales, en passant par le rôle de la Barbade pour présenter des propositions sur le financement du changement climatique, les pays en développement façonnent l’avenir de la finance», a-t-il indiqué. «Les pays en développement représentent la majorité de l’économie et de la population mondiales et devraient définir l’agenda lorsqu’il s’agit de développer une architecture internationale adaptée», a-t-il estimé.

Le haut responsable onusien a également relevé que la tenue à Marrakech de ces réunions est une opportunité pour la communauté internationale de se concentrer sur les défis «uniques et croissants» auxquels est confronté le continent africain, notamment la sécurité alimentaire et énergétique, le changement climatique et l’accès au financement.

Pour Li Junhua, de nombreux pays africains sont limités par un espace budgétaire restreint et des coûts d’emprunt élevés, et n’ont pas été en mesure d’investir dans la relance, l’action climatique et le développement durable.

«Sur les 39 pays les moins avancés et à faible revenu d’Afrique, plus de la moitié courent un risque élevé ou sont déjà en surendettement», a noté Le haut responsable onusien.

Le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales de l’Organisation des Nations unies a souligné que la communauté internationale devrait tirer profit de ces réunions de haut niveau à Marrakech pour faire des progrès significatifs dans les discussions et les mesures de réforme afin de tenir les promesses en faveur des peuples d’Afrique, en matière de prospérité, d’égalité et de durabilité.

Les Assemblées annuelles de Marrakech vont rassembler environ 12.200 participants et plus de 180 pays membres du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, dont les dirigeants du secteur public (banques centrales, ministères des Finances et du Développement, parlementaires) et du secteur privé, ainsi que des organisations de la société civile, des jeunes, des médias et des chercheurs universitaires pour un examen de questions de portée internationale.