dimanche, avril 28, 2024
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(Vidéo) OTAN: La réunion Biden-Sanchez sur le Sahara n’a pas eu lieu

(Vidéo) OTAN : La réunion Biden-Sanchez sur le Sahara n’a pas eu lieu




Finalement, la réunion entre Joe Biden et Pedro Sanchez s’est résumée en une photo prise en marge du sommet de l’OTAN. Sans doute durant les quelques pas d’environ une quarantaine de secondes, qu’ils ont marché ensemble, les deux leaders n’ont pas eu l’occasion d’aborder des sujets brûlants, comme la reconnaissance de la marocanité du Sahara par l’administration Trump.




Tout ce qu’ils auraient partagé en ces secondes, ne devraient pas dépasser l’échangé d’amabilités de circonstances. Un échec qu’El Pais, proche du PSOE, a tenté de nuancer, indiquant que Biden et Sanchez «ont parle brièvement durant le sommet de l’OTAN, organisé à Bruxelles».

Le gouvernement espagnol a, pour sa part, essayé de maquiller cet échec. La Razon rapporte que «des sources diplomatiques» indiquent que «le président du gouvernement et le président des États-Unis ont eu une brève conversation après la photo (des leaders de l’OTAN, ndlr).

Comme indiqué précédemment, les deux voulaient se saluer, se rencontrer personnellement et établir un premier contact».




«C’est ainsi que leurs équipes respectives s’étaient mises d’accord. Ils avait convenu que Sanchez et Biden se saluent devant les caméras comme preuve de l’excellente relation qui existe entre les deux pays», poursuit la même source.

Peu convaincu par la version de l’exécutif, El Moundo a souligné que «la Moncloa vend une marche de 30 secondes, après la photo de famille de l’OTAN, comme une réunion bilatérale entre Sanchez et Biden».

La semaine dernière, des «sources gouvernementales» ont confié à La Sexta que «le rendez-vous a fait l’objet d’une préparation entre Iván Redondo, chef du cabinet de Sanchez, et son homme de confiance, et son homologue américain, Ronald Klain.




Et de révéler que la question du Sahara occidental «est inscrite sur l’agenda des discussions entre les deux chefs d’Etats».

Ce lundi, alors que la Maison blanche a communiqué le programme du président Joe Biden au sommet de l’OTAN sans la réunion avec Sanchez, Vozpopuli avançait que la vice-présidente, Kamala Harris, aurait facilité la «rencontre» qui finalement n’a pas eu lieu. Cette photo prise en marge de l’OTAN est du pain béni pour le Parti populaire.

La formation de Pablo Casado a toujours pointé du doigt la gestion de la politique étrangère du gouvernement de coalition de gauche, principalement avec les Etats-Unis et le royaume du Maroc.




Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, s’active depuis quelques jours à «survendre» une brève et presque confidentielle rencontre avec le président américain Joe Biden, en marge du sommet de l’OTAN à Bruxelles. La presse ibérique place la crise entre le Maroc et l’Espagne au centre de cette furtive rencontre.

Tout au long du week-end écoulé, Pedro Sanchez et ses communicants ont assailli les médias espagnols de «fuites» sur une rencontre, ce lundi 14 juin, entre le chef de l’Exécutif ibérique et le président américain Joe Biden, en marge du sommet de l’OTAN qui se déroule à Bruxelles.

Il s’agit de la première rencontre entre les deux hommes depuis l’arrivée de Joe Biden au bureau Ovale, le 20 janvier 2021.




Selon les «informations» distillées à la presse espagnole, qui parle presque comme un seul homme quand il s’agit de la crise entre Rabat et Madrid, cette rencontre devrait traiter de la question migratoire et de la stabilité en Méditerranée, au Moyen-Orient et en Amérique Latine.

Et à cette même presse de vite bifurquer pour dire que les deux hommes se rencontrent sur fond de la crise entre le Maroc et l’Espagne.

Unique thème brandi par les journalistes ibères: l’arrivée des migrants marocains à Sebta -et désintérêt pour les raisons profondes à l’origine de cette crise, en lien avec la première cause du Maroc et des Marocains. À lire entre les lignes des articles parus ici et là en Espagne, on comprend que Pedro Sanchez entend chercher à rallier Joe Biden dans son escalade diplomatique contre le Maroc.




Entre deux portes

Mais la situation ne se présente pas exactement de cette manière. Notons d’abord qu’il ne s’agit pas d’une rencontre formelle comme on peut le constater sur l’agenda officiel du président américain (Cf. document ci-dessous).

Joe Biden a évidemment bien d’autres chats à fouetter et il en a même annoncé la couleur, dans la matinée de ce lundi à Bruxelles, en évoquant les défis que posent la Chine et la Russie.

Il faut également garder à l’esprit que les chefs d’Etat et hauts responsables étrangers que le président américain a rencontrés (ou compte le faire) figurent nommément sur son agenda officiel pour cette journée, qu’il va clôturer par une conférence de presse. Il y a tout juste quelques heures, les médias espagnols ont commencé à mettre de l’eau dans leur vin en parlant d’une «brève rencontre».




Et cela fut de toutes manières le cas. De plus, il ne faut pas compter sur quelque déclaration que ce soit ou sur une quelconque position contre le Maroc que Joe Biden tiendrait au cours de sa conférence de presse.

«Ce serait insensé et Pedro Sanchez semble oublier qu’au moment où Joe Biden se déplace à Bruxelles, un conséquent contingent de l’armée américaine s’exerce dans plusieurs régions marocaines, dont Mahbès au coeur du Sahara Marocain», commente une source diplomatique en Espagne, qui déplore le fait que les médias de ce pays soient devenus une sorte de machine de propagande entre les mains du gouvernement espagnol.

Finalement, la rencontre entre Pedro Sanchez et Joe Biden aura duré 29 secondes. De quoi échanger les salutations et les formules de courtoisie, sur 20 mètres exactement, avant de continuer son chemin.