dimanche, avril 28, 2024
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50% des Marocains souffrent ou ont soufferts de troubles mentaux

50% DES MAROCAINS SOUFFRENT OU ONT SOUFFERTS DE TROUBLES MENTAUX

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit la santé mentale comme une composante essentielle de la santé. Elle se traduit par un « état de bien-être permettant de se réaliser, de surmonter les tensions normales de la vie et de contribuer à la vie de sa communauté ». Selon cette définition, être en bonne santé mentale ne consiste donc pas uniquement à ne pas présenter de trouble mental.




Le trouble mental est un état de santé qui se définit par des changements qui affectent la pensée, l’humeur ou le comportement d’une personne, ce qui perturbe son fonctionnement et lui entraine de la détresse.

Cette définition étant très large, tout le monde a, à un moment de sa vie, été affecté par un trouble mental…

Selon une récente étude publiée par le Conseil économique social et environnemental, 48,9% des Marocains souffrent de troubles mentaux.

L’étude réalisée en marge de la Journée mondiale de la santé mentale, célébré le 10 octobre, a eu pour thème la « santé mentale au niveau national » et a permis de rechercher les causes du phénomène du suicide et l’identification des mécanismes pour y faire face.

L’objectif est d’identifier les principaux déséquilibres auxquels il convient de remédier dans le domaine de la politique de santé mentale, de la prise en charge des troubles mentaux et psychologiques et de la prévention du suicide, précise-t-on.




Selon les résultats de l’enquête réalisée auprès d’une population âgée de 15 ans et plus, 48,9% des Marocains souffrent ou ont déjà souffert d’un trouble mental à un moment donné.

Ces résultats font également ressortir un manque inquiétant de prise en charge.

L’étude a en effet noté un déficit important en nombre de ressources humaines (454 psychiatres) et de lits d’hôpitaux (2 431 lits), ce qui dénote le faible investissement de l’État dans le système de soins psychologiques.

Par ailleurs, le conseil pointe également des failles au niveau du cadre légal et de l’expertise judiciaire dans le domaine des troubles mentaux et psychologiques.

À cela s’ajoutent les difficultés liées au placement judiciaire des personnes atteintes de troubles mentaux dans les institutions de soins.