Vous pouvez prendre l’avion au Maroc… si vous pouvez y mettre le prix !
Vous pouvez prendre l’avion au Maroc… en y mettant le prix !
Les autorités marocaines maintiennent leur espace aérien fermé aux vols réguliers, mais autorisent l’atterrissage d’avions privés. Toutefois, il faut y mettre le prix. Le Royaume du Maroc a fermé son espace aérien le 29 novembre dernier pour limiter la propagation du nouveau variant du Covid-19, Omicron, bloquant ainsi de nombreux Marocains à l’étranger et de résidents étrangers et touristes sur son territoire.
Mais certains voyageurs bloqués dans les métropoles européennes ont pu trouver une issue de secours. Ils s’enregistrent sur des vols privés à destination de Casablanca ou de Marrakech, pouvant accueillir entre 8 et 13 passagers, en achetant un billet qui peut coûter jusqu’à 2 000 euros, fait savoir El País.
Un homme d’affaires espagnol vivant au Maroc, qui a requis l’anonymat, a pu voyager la semaine dernière de Malaga à Casablanca sur un de ces vols assuré par la compagnie d’aérotaxi marocaine, Sarah Airways, basée à Casablanca. « Je devais venir au Maroc de toute urgence. J’ai appris que le vol coûtait l’équivalent de 1 500 euros… J’ai payé un tiers du montant au début du processus et le reste, cinq jours plus tard, quand ils ont confirmé l’endroit », explique-t-il.
« Nous étions 13 sur le vol. La plupart sont des entrepreneurs du secteur textile et agricole », ajoute l’homme d’affaires, précisant que les autorités marocaines ont exigé un test PCR négatif effectué 48 heures avant le vol et un autre test antigénique à l’arrivée à Casablanca.
« Si l’un des passagers était testé positif à l’antigène, nous devrions passer une quarantaine de 10 jours dans un hôtel, à notre charge. Sur le vol, nous portions tous des masques, sauf le pilote, le copilote et l’hôtesse », détaille-t-il. L’homme d’affaires dénonce toutefois la surenchère sur ces vols « secrets » face à la demande qui devient forte.
Il espère que le Royaume du Maroc rouvrira bientôt ses frontières, même s’il maintient « des restrictions sanitaires très difficiles ». Car, estime-t-il, cette situation « met en danger les investissements étrangers dans le pays » et crée de sérieux préjudices aux professionnels du tourisme, de l’hôtellerie, de l’agriculture et de l’industrie automobile.