Démantèlement d’un réseau de trafic de mineurs vers la France
🚨 Trafic de mineurs vers la France : un vaste réseau international démantelé par la police espagnole
Un réseau criminel transfrontalier impliquant l’Espagne, le Maroc et la Côte d’Ivoire
La police nationale espagnole a annoncé le démantèlement d’un réseau international spécialisé dans le trafic de mineurs vers la France. Cette opération, baptisée « Triton », a permis de révéler l’existence d’une organisation criminelle aux ramifications multiples entre l’Espagne, le Maroc et la Côte d’Ivoire.
L’affaire trouve son origine dans la disparition inquiétante de 14 mineurs entre novembre 2024 et mai 2025 :
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13 jeunes avaient fui un centre de protection à Lanzarote,
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1 mineur provenait d’un centre de Grande Canarie.
Une organisation très structurée avec logistique au Maroc et faux documents ivoiriens
Les investigations ont permis de mettre au jour une structure hiérarchisée et hautement organisée, dans laquelle chaque membre jouait un rôle précis.
Selon les enquêteurs :
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Le Maroc servait de base logistique pour préparer les déplacements et faciliter le passage clandestin des frontières.
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La Côte d’Ivoire fournissait les faux documents d’identité nécessaires au transfert des mineurs.
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L’Espagne agissait comme pays de transit avant le passage des victimes vers la France, destination finale du réseau.
Interception de trois mineurs à Lanzarote en mai 2025
Un tournant majeur survient en mai 2025, lorsque la police espagnole intercepte trois mineurs à l’aéroport de Lanzarote.
Ils étaient accompagnés d’un homme d’origine mauritanienne, arrêté sur place, ainsi qu’une femme qui s’est avérée être majeure malgré un faux document attestant sa minorité.
Les deux suspects ont été inculpés pour :
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enlèvement de mineurs,
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falsification de documents,
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violation de la législation sur les étrangers.
Onze arrestations et plusieurs charges retenues
L’opération « Triton » a conduit à l’arrestation de 11 personnes, réparties entre :
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9 à Lanzarote,
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1 à Madrid,
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1 à Las Palmas de Gran Canaria.
Parmi elles, quatre suspects ont été placés en détention provisoire.
Les charges retenues incluent :
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appartenance à une organisation criminelle,
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trafic d’êtres humains,
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falsification de documents officiels,
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dissimulation de mineurs,
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infractions liées à l’exploitation d’enfants.
Une enquête toujours en cours et coopération internationale renforcée
Les autorités espagnoles ont précisé que l’enquête reste ouverte, l’objectif principal étant :
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de retrouver les mineurs toujours portés disparus,
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de remonter la filière complète,
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de renforcer la coopération internationale, notamment avec le Maroc et la Côte d’Ivoire.
