dimanche, octobre 13, 2024
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L’Algérie veut s’approprier le selham marocain

L’ALGÉRIE VEUT S’APPROPRIER LE SELHAM MAROCAIN

Malgré son appellation complète, le « selham makhzeni », la fameuse cape marocaine, connue et reconnue comme un vêtement authentiquement marocain, est aujourd’hui au cœur d’une controverse sur les réseaux sociaux, où des pages algériennes tentent de l’approprier culturellement. Ces pages affirment que cet habit traditionnel, emblématique du Maroc, serait en réalité d’origine algérienne, et vont jusqu’à prétendre que le Maroc aurait usurpé son histoire et son patrimoine.

Cette tentative d’appropriation trouve ses racines dans des profils fictifs sur les réseaux sociaux prétendument algériens, qui ont propagé l’idée selon laquelle le selham est algérien et que le Maroc aurait détourné son héritage. Des publications récentes ont même accusé le Maroc d’avoir utilisé l’image du selham, qualifié de « patrimoine algérien », lors d’événements culturels marocains. Ces allégations, bien que sans fondement, ont trouvé écho auprès de certaines communautés en ligne.

Cette manipulation ne s’arrête pas là. En effet, en plus des mensonges récurrents émanant des plus hautes instances de l’État algérien sur divers sujets concernant le Maroc, des pages et des comptes faux sur les réseaux sociaux, potentiellement orchestrés par le gouvernement algérien dans le cadre de sa « guerre électronique », ont renforcé cette revendication. Ils ont non seulement affirmé que le selham était algérien, mais ont également accusé le Maroc de vouloir s’approprier indûment cet élément de « leur » culture.

Pourtant, l’histoire du selham est solidement ancrée dans la tradition marocaine. Au 19ᵉ siècle, le sultan Hassan Iᵉʳ le portait lors des cérémonies officielles. Son origine remonte bien avant cette époque, et il est mentionné depuis des siècles dans les récits historiques et les illustrations décrivant les coutumes et les événements officiels au Maroc, sous le nom complet de « selham makhzeni ». De plus, des écrivains étrangers, tels que Pierre Loti dans son livre « Au Maroc » édité en 1889, ont témoigné de son utilisation par les Marocains, confirmant ainsi son authenticité marocaine.

Aujourd’hui, le selham est un élément essentiel de l’héritage vestimentaire du Maroc, porté par tous les Marocains, hommes et femmes, lors des grandes occasions et des événements religieux. Malgré cela, l’Algérie persiste à travers ses pages et profils fictifs sur les réseaux sociaux à revendiquer cet élément du patrimoine marocain comme étant le leur, et à accuser le Maroc de spoliation.

Face à cette situation, de nombreux Marocains ont réagi sur les réseaux sociaux en fournissant des preuves tangibles de l’origine marocaine du selham.

Parallèlement, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, sous la direction de Mehdi Bensaïd, intensifie ses efforts pour préserver et promouvoir le patrimoine marocain, en collaborant avec des organisations internationales telles que l’UNESCO (l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) et l’ISESCO (l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture).

Ces initiatives, bien que visiblement déplaisantes pour les voisins algériens, témoignent de l’engagement continu du Maroc envers la préservation de son identité culturelle, malgré les tentatives d’appropriation culturelle.