samedi, avril 27, 2024
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Pour aller à la Mecque, les algériens doivent justifier d’une «bonne santé mentale»

POUR ALLER À LA MECQUE, LES ALGÉRIENS DOIVENT JUSTIFIER D’UNE «BONNE SANTÉ MENTALE»

Les Algériens sont désormais obligés de justifier d’un certificat de bonne santé mentale pour se rendre à la Mecque




Suite au récent drame où deux pèlerins algériens ont été tués à la Mecque par un compatriote, l’Arabie saoudite a pris des mesures pour éviter de tels incidents à l’avenir.

L’ambassade saoudienne à Alger a désormais rendu obligatoire une attestation de bonne santé mentale pour les pèlerins algériens souhaitant se rendre aux lieux saints.

Cependant, cette décision est perçue comme une humiliation par les Algériens, qui se sentent stigmatisés à l’échelle mondiale comme étant « fous ».

Cette exigence témoigne d’une menace sérieuse pour l’ordre public, et reflète une fois de plus une situation anormale de névrose en Algérie, dont les dirigeants sont régulièrement associés à des signes de pathologies psychiatriques.

Selon les médias locaux, les pèlerins algériens doivent désormais fournir un certificat médical attestant de leur « bonne santé mentale » s’ils souhaitent effectuer les rites du Hadj ou de la Omra en Arabie saoudite.

Jusqu’à présent, les voyageurs se rendant en Arabie saoudite étaient uniquement tenus de fournir un protocole vaccinal contre certaines pandémies ou maladies contagieuses, étant donné que plusieurs millions de pèlerins sont accueillis chaque année dans ce pays.




Suite au drame qui a coûté la vie de deux pèlerins algériens lors de la Omra à la Mecque le 20 février dernier, les autorités saoudiennes ont décidé d’imposer aux Algériens une attestation de bonne santé mentale pour effectuer le pèlerinage.

Cette mesure est unique et fait des Algériens les seuls pèlerins dans le monde à devoir fournir un tel certificat.

Les autorités saoudiennes appliquent ainsi les préceptes du Coran, qui exemptent les personnes souffrant de troubles mentaux de certaines obligations religieuses, comme la prière, le jeûne ou le pèlerinage.

Cependant, cette décision est mal perçue en Algérie, où elle est ressentie comme une humiliation supplémentaire après le drame de la Mecque.

Cette exigence s’ajoute à de nombreuses autres restrictions imposées par les autorités algériennes, y compris la limitation des déplacements, qui ont transformé le pays en une prison propice à la propagation de troubles mentaux.

Récemment, les transporteurs aériens et agences de voyages ont été contraints de divulguer à l’avance toutes les données personnelles des voyageurs, et la prise d’empreintes digitales a été imposée aux voyageurs transitant par les postes-frontières terrestres tuniso-algériens.




Le mois dernier, la militante franco-algérienne Amira Bouraoui a réussi à échapper aux services de sécurité algériens et à quitter le pays où elle est sous le coup d’une condamnation à la prison et d’une interdiction de quitter le territoire.

Le crime survenu à La Mecque n’est pas le seul à avoir suscité la réaction des autorités saoudiennes.

En effet, cinq jours auparavant, un Algérien avait menacé de faire exploser les locaux de l’ambassade saoudienne à Alger vers 3 heures du matin.

Après son arrestation, il a été soumis à des évaluations psychiatriques qui ont conclu à un état mental dégradé.

Le jeudi 2 mars, un incident similaire a eu lieu dans une autre ambassade arabe à Alger.

Un jeune Algérien de 35 ans a été arrêté après avoir envoyé une lettre de menaces à la représentation diplomatique des Émirats arabes unis à Alger, exigeant une rançon de 35 millions de dinars algériens. Lui aussi a subi des examens psychiatriques.

Les Algériens, enfermés dans un régime militaire dictatorial qui les maintient depuis plus de six décennies sous un autre système colonial, ont fini par sombrer dans un état mental qui se transforme périodiquement en violence et en folies meurtrières.