vendredi, décembre 13, 2024
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Espagne: un ex-chef de la diplomatie appelle Sanchez à ne pas céder au Maroc sur la question du Sahara

Espagne : Un ex-chef de la diplomatie appelle Sanchez à ne pas céder au Maroc sur la question du Sahara




Face à une normalisation des relations maroco-espagnoles qui se fait attendre, d’anciens responsables espagnols se relaient pour plaider en faveur d’une reprise rapide du dialogue entre les deux pays mais sans céder aux pressions de Rabat, notamment sur les questions des villes occupées Ceuta et Melilla (et les îles) et le Sahara occidental.

Après les déclarations de l’ex-chef des renseignements, c’est au tour de Marecelion Oreja, 86 ans, ancien ministre des Affaires étrangères (juillet 1976-septembre 1980) sous le gouvernement de la Transition, présidé alors par Adolfo Suarez, de lui emboîter le pas.

«Nous devons essayer de nous entendre avec le Maroc mais en respectant des valeurs et des principes auxquels nous ne pourrons renoncer en aucun cas.

Les relations avec le Maroc ont toujours été difficiles», a-t-il affirmé dans une interview accordée au quotidien ABC, consacrée à évaluer l’action du gouvernement de coalition de gauche.




L’ancien diplomate a rappelé que durant l’exercice de ses fonctions à la tête de la diplomatie de son pays, Rabat avait tenté de «modifier la politique espagnole de maintenir un équilibre avec les pays d’Afrique du Nord, en particulier sur la question du Sahara».

Marecelion Oreja s’est dit convaincu que «l’Espagne ne changera pas sa position» sur le différend régional. «Nous ne pouvons pas renoncer à nos principes.»

Pour mémoire, les liens entre le roi Hassan II et l’ancien chef du gouvernement espagnol Suarez étaient tendus. En janvier 1978, alors que Oreja dirigeait les Affaires étrangères, le roi Hassan II et Suarez eurent, devant Juan Carlos, un échange peu diplomatique sur Ceuta et Melilla.

Si le premier avait menacé d’attaquer les deux villes pour les reprendre, le deuxième lui avait opposé l’option de «bombarder Rabat et Casablanca». 18 mois après ces discussions corsées, Adolfo Suarez s’était rendu en mai 1979 à Alger, avec Oreja, où il avait rencontré le chef du Front Polisario Mohamed Abdelaziz.