Maroc : un inspecteur de police condamné à 25 ans de prison
Inspecteur condamné à 25 ans de prison pour le meurtre de l’infirmière Fatima Zahra à Khénifra
La Cour d’appel de Béni Mellal a tranché dans une affaire qui a profondément choqué l’opinion publique : un inspecteur de police a été reconnu coupable du meurtre de l’infirmière Fatima Zahra, retrouvée morte à son domicile en avril 2025. Après une enquête minutieuse, les juges ont condamné le fonctionnaire à 25 ans de réclusion criminelle, écartant définitivement la thèse d’un accident domestique.
Une découverte macabre qui avait semé le doute dès le départ
Le drame remonte au 6 avril 2025, lorsqu’une jeune infirmière de Khénifra, Fatima Zahra, a été retrouvée inanimée chez elle. Selon les informations rapportées par la journal arabophone Assabah (édition du 14 novembre), c’est un inspecteur de police, avec lequel elle entretenait une relation sentimentale en vue d’un mariage, qui avait alerté la famille après avoir transporté la victime à l’hôpital.
Il affirmait que la jeune femme était décédée d’une intoxication au gaz butane, une version qui ne convainquait pas totalement les professionnels de santé présents ce jour-là.
Un décès suspect : la famille poussée à renoncer à l’autopsie
D’après le quotidien, l’inspecteur insistait pour que la famille procède rapidement à l’enterrement et refuse l’autopsie, malgré les doutes manifestés par un médecin. Cette insistance a attiré l’attention des proches, qui ont alerté discrètement les autorités.
Alors que les préparatifs funéraires étaient en cours, le parquet de Khénifra est intervenu, ordonnant une autopsie pour lever les zones d’ombre entourant ce décès inhabituel.
L’autopsie révèle une strangulation et non une asphyxie accidentelle
Si les premiers constats évoquaient effectivement une asphyxie, l’examen médico-légal approfondi a conclu à une mort par strangulation, infirmant totalement la thèse de l’accident domestique.
Ces conclusions ont constitué un tournant dans l’enquête. Les autorités judiciaires ont alors convoqué plusieurs témoins, parmi l’entourage personnel et professionnel de la victime, pour retracer les événements qui ont précédé son décès.
L’inspecteur finit par avouer sa relation avec la victime
Face aux preuves scientifiques et aux témoignages recueillis, l’inspecteur, qui niait catégoriquement toute implication, a fini par reconnaître l’existence d’une relation sentimentale avec Fatima Zahra.
Même s’il a continué de nier le meurtre, les éléments accumulés par les enquêteurs l’ont placé en position défavorable.
Placé en garde à vue, puis en détention préventive, il a été déféré devant la chambre criminelle de premier degré de la Cour d’appel de Béni Mellal.
25 ans de réclusion criminelle : un verdict lourd mais attendu
Le mercredi 13 novembre, la Cour a rendu son verdict :
➡️ 25 ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire.
Cette décision met fin à une affaire tragique qui a soulevé indignation et émotion dans la région de Khénifra et à travers le pays, posant également la question de la violence faite aux femmes et de l’usage abusif de l’autorité.
