Walid Regragui face au défi de la CAN Maroc 2025
Walid Regragui sous pression avant la CAN 2025 : entre record historique et scepticisme populaire
À quelques semaines de la CAN 2025 organisée au Maroc, Walid Regragui fait face à une pression croissante malgré un record mondial de 17 victoires consécutives. Gestion des cadres, choix tactiques et attentes nées du Mondial 2022 alimentent un climat de doute autour du sélectionneur national.
Un record mondial historique mais une contestation persistante
Le sélectionneur du Maroc, Walid Regragui, approche la CAN 2025 avec un bilan exceptionnel : 17 victoires consécutives, soit la plus longue série au monde pour une sélection nationale en activité. Ce record dans l’histoire du football international confirme la stabilité sportive des Lions de l’Atlas depuis leur parcours remarqué au Mondial 2022.
Cependant, ce succès statistique ne se traduit pas par une adhésion populaire unanime. Sur les réseaux sociaux, dans les médias et auprès d’une partie du public, le scepticisme demeure fort, notamment à l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations organisée au Maroc.
Organiser la compétition à domicile est un avantage gigantesque : stades pleins, ferveur populaire, soutien permanent. Mais c’est aussi un fardeau : tout revers sera vécu comme un drame national.
Pour Regragui, cette CAN est un tournant de carrière. Une victoire le ferait entrer dans la légende. Une élimination précoce pourrait lui valoir un départ immédiat et entacher durablement son image.
Dans les cafés, sur les réseaux sociaux et sur les plateaux télé, un discours revient avec insistance : la CAN 2025 sera le juge de paix ultime. Pour beaucoup, le sélectionneur n’a qu’un seul scénario possible pour conserver son poste : gagner tous ses matchs et soulever le trophée chez lui. Tout autre résultat, même une finale perdue, serait vécu comme un échec absolu — et déclencherait un raz-de-marée populaire.
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Une pression maximale à l’approche de la CAN 2025
Selon plusieurs observateurs, Walid Regragui devra impérativement réaliser un parcours sans faute pour préserver sa position à la tête de l’équipe nationale. Avec un effectif considéré comme l’un des plus talentueux du continent, une élimination précoce ou un résultat en-deçà des attentes pourrait entraîner un fort mécontentement populaire.
Le contexte renforce cette pression :
– Organisation à domicile, donc obligation de résultats.
– Première Coupe d’Afrique des Nations au Maroc depuis 1988, renforçant l’enjeu symbolique.
– Objectif affiché : remporter le premier titre continental depuis 1976.
Gestion du groupe : un point de débat
La gestion des cadres — notamment Hakim Ziyech entres autres — occupe une place centrale dans le débat public.
Certaines décisions, perçues comme trop prudentes ou trop rigides sur le plan tactique, alimentent une partie des critiques.
Du côté des joueurs, plusieurs déclarations publiques récentes témoignent toutefois d’un soutien affirmé au sélectionneur, jugeant les critiques « excessives » et « injustifiées » au vu des résultats.
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Un héritage du Mondial 2022 difficile à gérer
L’exploit du Maroc en Coupe du monde 2022 — première équipe africaine et arabe en demi-finale — a créé une référence émotionnelle forte.
Depuis, chaque performance est comparée à ce sommet historique, ce qui accentue l’écart entre les résultats actuels (objectivement bons) et des attentes publiques particulièrement élevées.
Cette comparaison permanente contribue à maintenir une tension autour du staff technique, malgré les succès récents.
Préparation perturbée par les blessures et l’enjeu organisationnel
À l’approche de la compétition, plusieurs blessures au sein du groupe ont compliqué la préparation, surtout la blessure d’Achraf Hakimi, obligeant Regragui à ajuster ses plans.
Parallèlement, la CAN 2025 au Maroc représente un défi organisationnel majeur : infrastructure, logistique, calendrier, sécurité… autant d’éléments qui pèsent indirectement sur le climat sportif.
Un objectif clair : stabiliser le groupe et réussir l’entrée en compétition
Les prochaines semaines seront déterminantes pour finaliser la liste des joueurs, optimiser la préparation physique, ajuster les automatismes tactiques et gérer la communication autour de l’équipe nationale.
Pour les autorités sportives comme pour le staff, la priorité reste la performance sportive, avec la volonté d’aborder la compétition dans un climat apaisé et concentré.
En bref… une CAN décisive pour l’avenir de Regragui
Walid Regragui aborde la CAN 2025 avec le meilleur bilan chiffré de l’histoire du Maroc, avec un groupe compétitif mais aussi avec un environnement médiatique et populaire exigeant.
La compétition déterminera en grande partie l’avenir du sélectionneur, ses relations avec le public et la trajectoire de l’équipe nationale dans le cycle menant au Mondial 2030.
Plus qu’une compétition, la CAN 2025 représente pour lui une épreuve d’identité professionnelle. Il ne s’agit pas seulement de gagner : il s’agit de convaincre un pays entier qu’il est encore l’homme de la situation.
Les Lions de l’Atlas arrivent avec le statut de favoris. Le sélectionneur, lui, arrive avec celui d’accusé permanent.
Un paradoxe digne des grandes sagas du football.
