La Chine pourrait investir dans les provinces du sud du Maroc

La Chine exprime un intérêt stratégique croissant pour le Sahara marocain, en se positionnant comme un acteur économique et diplomatique potentiel dans cette région clé. Ce développement intervient alors que les provinces du Sud marocain, notamment Laâyoune et Dakhla, attirent de plus en plus d’investissements internationaux en raison de leur potentiel économique et géostratégique.

Selon Chawki Ben Zahra, un opposant politique algérien résidant en France, Pékin envisage la mise en place d’une chambre de commerce chinoise à Dakhla. Ce projet viserait à exploiter les opportunités économiques offertes par le port atlantique de Dakhla, dont la mise en service est prévue à l’horizon 2029. Le développement de ce port devrait transformer la région en un hub économique et logistique de premier plan, attirant de nombreux investisseurs étrangers, y compris la Chine.

Le contexte géopolitique renforce cet intérêt. La reconnaissance de la marocanité du Sahara par les États-Unis en 2020, sous l’administration Trump, a marqué un tournant diplomatique. Cette reconnaissance s’est accompagnée de l’engagement d’ouvrir un consulat américain à Dakhla, bien que cela reste en attente de réalisation. Par ailleurs, la France, récemment, a annoncé des investissements conséquents dans cette région après avoir reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara.

Des médias espagnols rapportent que le président chinois, Xi Jinping, aurait évoqué, lors d’une visite aux îles Canaries, l’éventualité d’ouvrir un consulat chinois à Laâyoune. Cette initiative, si elle se confirme, serait perçue comme une volonté de renforcer la position de la Chine dans cette région, tout en marquant une certaine reconnaissance tacite de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Pékin, en tant que puissance mondiale, pourrait chercher à se positionner comme un partenaire clé pour le Maroc dans le développement des provinces du Sud.

En marge de sa participation au Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) au Pérou et au sommet du G20 au Brésil, Xi Jinping pourrait effectuer une escale au Maroc. Bien que cette visite ne soit pas officiellement annoncée, elle symboliserait l’importance croissante des relations sino-marocaines. Les autorités marocaines prévoient un accueil chaleureux pour le président chinois, bien que les détails restent encore au stade de spéculation.

Cette dynamique témoigne d’une évolution significative des rapports internationaux autour du Sahara marocain, avec la Chine comme nouvel acteur potentiel. Si elle se concrétise, cette implication chinoise pourrait renforcer la position du Maroc sur la scène internationale tout en attirant des investissements significatifs pour le développement des provinces du Sud. Toutefois, ces intentions doivent encore être confirmées, et seul le temps permettra de mesurer l’ampleur de cet engagement.