mardi, octobre 8, 2024
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Algérie : une attaque meurtrière à la frontière avec le Maroc

Algérie : une attaque meurtrière à la frontière avec le Maroc

Trois bergers ont été abattus et trois policiers blessés lors d’une attaque terroriste à la frontière entre le Maroc et l’Algérie, attribuée à un groupe armé affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

L’attaque a eu lieu près de Tlemcen, où des membres d’un groupe terroriste vraisemblablement lié à AQMI ont tué trois bergers dans la localité de Beni Snous, une région frontalière du Maroc située à environ 520 km à l’ouest de la capitale Alger, selon le journal arabophone Al Ahdath Al Maghribia. Après avoir commis leur crime, les assaillants se sont enfuis, mais avant de quitter les lieux, ils ont piégé l’endroit avec des engins explosifs. Alertées de la situation, les autorités ont dépêché trois policiers sur place pour récupérer les corps des victimes. À leur arrivée sur le site, ces derniers ont été grièvement blessés lorsque les explosifs ont été déclenchés. D’après des sources bien informées, il s’agit de la troisième attaque menée par ce groupe armé en Algérie au cours des dernières semaines.

Une question se pose désormais : le Maroc pourrait-il devenir la prochaine cible de ce groupe terroriste ? Selon des documents révélés par la célèbre ONG Wikileaks, Mokhtar Belmokhtar, le chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, aurait déclaré qu’il « ne perpétrerait plus d’attaques sur le territoire algérien » et qu’il concentrerait dorénavant ses opérations contre les intérêts marocains. Cette information provient de correspondances de l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, indiquant qu’un accord secret aurait été conclu entre le chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, Mokhtar Belmokhtar, et les autorités algériennes pour épargner l’Algérie tout en dirigeant les attaques vers le Maroc.

De plus, le site d’analyse Sahel Intelligence rapporte qu’une réunion a eu lieu entre le directeur adjoint des services de renseignement algériens et Iyad Ag Ghali, chef de l’organisation terroriste Groupe de Soutien de l’Islam et des Musulmans (GSIM). Lors de cette rencontre, le responsable algérien aurait offert son soutien à Iyad Ag Ghali, en échange d’une coopération renforcée visant à étendre l’influence du Groupe de Soutien de l’Islam et des Musulmans sur les coordinations des mouvements de l’Azawad. Cette coalition, composée de groupes terroristes et séparatistes, a été fondée en 2014 dans le nord du Mali, avec l’objectif de contrôler cette région stratégique.

Cette série d’événements met en lumière les liens entre ces organisations terroristes et les États de la région, notamment l’Algérie qui a toujours le seum envers le Maroc. Alors que le Groupe de Soutien de l’Islam et des Musulmans et Al-Qaïda au Maghreb islamique continuent de s’étendre et de renforcer leurs réseaux, la menace de nouvelles attaques plane, avec le risque que le Maroc devienne une cible.




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