samedi, mai 18, 2024
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La Libye réaffirme son rejet d’une union maghrébine sans le Maroc

LA LIBYE RÉAFFIRME SON REJET D’UNE UNION MAGHRÉBINE SANS LE MAROC

La Libye a réitéré son attachement à l’Union du Maghreb Arabe (UMA*).

*L’Union du Maghreb arabe est une organisation économique et politique formée par les cinq pays du Maghreb — à savoir le Maroc, la Mauritanie, la Libye, l’Algérie et la Tunisie — et dont le siège du secrétariat général est situé au Maroc, à Rabat.

Une annonce signée par le premier vice-président du Conseil présidentiel libyen (reconnu par les Nations unies), Moussa Al-Kouni, dans des déclarations au JT du soir de la chaîne Al Aoula, à l’issue de ses entretiens, du samedi 4 mai à Banjul en Gambie, avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Le responsable a réaffirmé la détermination de son pays à «réactiver l’Union du Maghreb Arabe». Un objectif qui nécessite «des contacts et une coordination entre toutes les parties» de l’Union du Maghreb Arabe. Depuis le sommet tripartite du 22 avril à Tunis initié par l’Algérie et boycotté par la Mauritanie, le Conseil présidentiel libyen a multiplié les déclarations confirmant son adhésion aux valeurs de l’Union du Maghreb Arabe, fondée en février 1989 à Marrakech pour créer des rapports de fraternité entre les états membres et faciliter la libre circulation des biens et des personnes.

Pour rappel, le 23 avril, le président du Conseil présidentiel libyen, Younès Al-Menfi, a adressé dans ce sens un message écrit au roi Mohammed VI et le lendemain le premier vice-président du gouvernement d’union nationale (reconnu par la communauté internationale), Hussein Atiya El Katrani, s’est réuni, à Rabat, avec le secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe, le Tunisien Taïeb Baccouche, dont la légitimité est contestée par l’Algérie. Al-Menfi a également envoyé, le 24 avril, un message écrit de la même teneur au président de la Mauritanie.

Les entretiens entre Nasser Bourita et le premier vice-président du Conseil présidentiel libyen Moussa Al-Kouni se sont déroulées, en marge du sommet l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), organisé à Banjul les 4 et 5 mai.

Le projet chimérique algérien de créer un nouveau Maghreb arabe sans le Maroc, ne peut se faire qu’entre 2 pays : l’Algérie et la Tunisie (pays au bord de la faillite).

À noter qu’en 1995, le Maroc a officiellement réclamé la suspension des instances de l’Union du Maghreb Arabe. Le Maroc proteste contre les violations de l’Algérie, par son soutien au groupe séparatiste Polisario, des dispositions de l’acte constitutif de l’Union du Maghreb Arabe, notamment son article 15.

«Les États membres s’engagent à ne permettre sur leurs territoires respectifs aucune activité ni organisation portant atteinte à la sécurité, à l’intégrité territoriale ou au système politique de l’un des États membres. Ils s’engagent également à s’abstenir d’adhérer à tout pacte, ou alliance militaire ou politique, qui serait dirigé contre l’indépendance politique ou l’unité territoriale des autres États membres». Cet article 15 des dispositions de l’acte constitutif de l’Union du Maghreb Arabe est allègrement violé par l’Algérie.