lundi, avril 29, 2024
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V¡ol de la petite Sanae: verdict en appel contre les v¡oleurs

V¡OL DE LA PETITE SANAE: VOICI LE VERDICT EN APPEL CONTRE LES V¡OLEURS

Tôt ce vendredi 14 avril, la Cour d’appel de Rabat a prononcé de lourdes peines contre les trois agresseurs de Sanae, une jeune fille âgée aujourd’hui de près de 13 ans, qui avait été victime d’un v¡ol collectif répété.

Les trois v¡oleurs de Sanae, qui avait 11 ans au moment des faits et qui est maintenant âgée de près de 13 ans, ont finalement été condamnés à des peines en rapport avec la gravité de leur acte, selon la décision rendue par la Justice.

Abdelouahed Ragragui, considéré comme le principal accusé, a été condamné ce vendredi 14 avril 2023 aux premières heures, à 20 ans de prison ainsi qu’à verser 60 000 dirhams de dommages et intérêts. Karim El Abdi et Youssef Zouaye, les deux autres co-accusés, ont quant à eux écopé de 10 ans de prison chacun et doivent verser 40 000 dirhams de dommages et intérêts.

Les accusés ont dix jours pour interjeter appel devant la Cour de cassation.

Les terribles faits ont eu lieu dans la région de Tiflet.

Le procès en appel des trois violeurs présumés de la petite Sanae a continué le jeudi 13 avril après avoir été reporté la semaine dernière.

Au cours de l’audience, la victime a confirmé avoir été violée par les accusés, qui ont tous nié les charges retenues contre eux.

Le tribunal a également entendu un témoin et le représentant du Ministère public, qui a plaidé pour le maintien de la condamnation des accusés et l’imposition de la peine la plus sévère.




La défense de la victime a, quant à elle, demandé une augmentation de la peine prononcée en première instance et une indemnité mensuelle pour la victime et son enfant jusqu’à sa majorité.

L’audience s’est déroulée à huis clos pour protéger la victime, âgée de près de 13 ans aujourd’hui, qui a été accompagnée par une assistante sociale tout au long des procédures.

Les faits se sont produits dans la région de Tiflet au Maroc.

En mars dernier, la Chambre criminelle de première instance avait déclaré coupables les trois accusés de «détournement de mineure» et «attentat à la pudeur sur mineure avec violence entraînant une défloration», des actes prévus dans les articles 471, 485 et 488 du Code pénal marocain.

Le principal accusé avait été condamné à deux ans de prison ferme, tandis que les deux autres écopaient de 18 mois fermes.

Cette sentence avait déclenché une vague d’indignation parmi la société civile marocaine et de nombreuses militantes et intellectuelles, telles que la sociologue Soumaya Naamane Guessous et l’écrivaine Yasmine Chami.

La petite Sanae était défendue par Me Mohammed Sebbar, un fervent militant des droits de l’homme au Maroc, et Me Aïcha Guellaâ, présidente de l’Association marocaine des droits des victimes (AMDV).