mercredi, mai 15, 2024
Faits divers

Melilla: un réseau d’exploitation sexuelle de Marocaines en situation irrégulière démantelé

Un réseau d’exploitation sexuelle de Marocaines en situation irrégulière démantelé à Melilla




La police nationale espagnole à Melilla a arrêté un Marocain dirigeait un réseau d’exploitation sexuelle de femmes marocaines en situation irrégulière en Espagne. Traduit en justice, il est désormais en détention provisoire, rapporte El Faro de Melilla.




Dans un communiqué de presse publié cette semaine, la police a rapporté que cette action de l’Unité centrale contre les réseaux d’immigration et de faux papiers (UCRIF) a également identifié deux femmes qui ont collaboré avec le détenu. Elles font désormais l’objet d’un mandat de perquisition et d’arrêt car se trouveraient au Maroc actuellement.

L’arrestation a eu lieu le 18 février et a conduit au démantèlement de ce réseau, qui gérait plusieurs maisons situées dans un immeuble au centre de Melilla. Ces maisons servaient à la fois pour héberger ces femmes et de maisons closes.




Les victimes avaient auparavant été repérées au Maroc et trompées sous de fausses promesses de travail par l’une des deux femmes identifiées par la police. Le réseau profitait de la situation de ces femmes et leur vulnérabilité sociale, familiale et économique.

Une fois sur place à Melilla, le proxénète contrôlait même leurs relations avec les personnes à l’extérieur dudit immeuble. En plus de la moitié de l’argent obtenu pour chaque service sexuel, les femmes devaient donner 500 euros par mois comme frais d’hébergement. Elles étaient soumises aussi à des insultes et même des agressions physiques dans certains cas.




Le chef du réseau a utilisé la situation de ces femmes pour menacer de les expulser du bâtiment et les dénoncer aux autorités pour être reconduites vers le Royaume du Maroc si elles décident de briser le silence.

L’affaire est traitée par la Cour d’instruction numéro 5 de Melilla qui, au vu de tous les actes et des preuves existantes, a ordonné la détention du chef du réseau, un Marocain âgé de 38 ans qui a déjà fait l’objet de deux arrestations pour des événements similaires. L’enquête reste ouverte dans l’attente de nouvelles arrestations par l’UCRIF, conclut la même source.