Des produits vers l’Algérie encore transbordées au port Tanger Med
Des produits à destination de l’Algérie sont encore transbordées au port Tanger Med
Plus d’un an après la décision du régime algérien d’interdire l’entrée des marchandises transitant par les ports marocains, cette mesure hostile n’a pas du tout eu l’effet escompté. En dépit de cette interdiction, les conteneurs destinés à l’Algérie continuent de passer par le port Tanger Med avant d’être réacheminés vers les ports de Marseille et de Valence en France, puis d’atteindre finalement leur destination en Algérie. Cette solution logistique, aussi complexe qu’onéreuse, témoigne de l’irrationalité d’un régime obsédé par sa haine envers le Maroc, malgré les conséquences négatives pour son propre peuple.
Le 10 janvier 2024, le gouvernement algérien avait annoncé, en grande pompe, l’interdiction formelle du transbordement par les ports marocains de toute marchandise destinée à l’Algérie. Cette mesure était censée nuire au port Tanger Med, un des plus grands et des plus modernes d’Afrique et de la Méditerranée, en empêchant les marchandises de passer par ce carrefour commercial stratégique. Pourtant, cette décision n’a pas du tout eu l’effet escompté sur le trafic maritime au Maroc. Selon une source portuaire, « tous les armateurs ont continué à faire escale à Tanger Med, ignorant ainsi les instructions de la junte militaire algérienne ». Ce qui révèle l’incapacité du régime algérien à imposer ses diktats aux grands opérateurs maritimes internationaux.
L’ironie de la situation est que, loin de nuire au port marocain, cette interdiction s’est retournée contre les intérêts des consommateurs algériens. Ces derniers, en raison de l’allongement des trajets et de l’impossibilité de transiter par les ports marocains, se retrouvent à supporter des coûts supplémentaires. « L’Algérie a mis en place toute une série de mesures contre le Maroc, mais elle ne prend pas en compte l’impact négatif que ces décisions ont sur son économie et sur ses citoyens », a souligné Abdelaziz Mantrach, président de l’Association marocaine professionnelle des agents maritimes (APRAM). En réalité, cette politique ne fait qu’aggraver la situation des Algériens, qui doivent payer un prix plus élevé pour des produits importés qui sont juste devenus… plus chers.
Face à cette interdiction, les importateurs algériens ont été contraints de rallonger leur chaîne logistique. Après avoir déchargé les conteneurs au port Tanger Med, les marchandises sont envoyées vers des ports européens comme le port de Marseille en France ou le port de Valence en Espagne, avant d’être renvoyées vers l’Algérie. « Ce détour engendre des coûts supplémentaires importants en raison de l’allongement du trajet, ce qui rend les produits importés plus chers », explique encore Abdelaziz Mantrach. Ainsi, loin de parvenir à nuire à l’activité du port Tanger Med, le régime d’Alger n’a fait que faire grimper la facture des importations et, de manière indirecte, affecter le pouvoir d’achat des Algériens.
En outre, le port de Tanger Med a connu une augmentation de son trafic de conteneurs ces derniers mois, notamment à cause des perturbations dues aux attaques des rebelles houthis en mer Rouge. Ces événements ont conduit les compagnies maritimes reliant l’Asie à l’Europe à privilégier une route alternative, contournant l’Afrique par le Cap de Bonne-Espérance au lieu de passer par le Canal de Suez. « Le choix se porte naturellement sur le port Tanger Med pour décharger les cargaisons en raison de la qualité de service inégalée », précise Abdelaziz Mantrach. Une fois déchargées à Tanger, de plus petits navires assurent la redistribution des conteneurs vers les ports méditerranéens, notamment vers l’est, avec des marchandises destinées à l’Algérie.
Dans cette situation, le régime d’Alger, incapable d’imposer ses volontés aux grandes compagnies maritimes, a donc accepté que les conteneurs à destination de l’Algérie continuent d’être transbordés à Tanger Med, mais à condition qu’ils ne soient pas directement expédiés depuis le Maroc. Peu importe si cela implique des coûts supplémentaires et des délais prolongés pour les marchandise. Cette acrobatie logistique, qui génère des frais supplémentaires pour l’économie algérienne, montre bien la persistance de la politique hostile du régime algérien à l’égard du Maroc, un pays avec lequel il entretient une relation complexe et conflictuelle depuis des décennies.
Cela fait désormais plus de cinquante ans que l’Algérie, sous l’impulsion de son appareil politico-militaire, poursuit une politique étrangère marquée par une haine irrationnelle envers le Maroc. Cette hostilité prolongée a des conséquences non seulement pour les relations bilatérales entre les deux pays, mais aussi pour le peuple algérien, qui continue de supporter les effets secondaires de décisions politiques aux conséquences souvent contre-productives.