Pas d’ingérence du Maroc en Espagne (contrespionnage espagnol)
PAS D’INGÉRENCE DU MAROC EN ESPAGNE (CONTRESPIONNAGE ESPAGNOL)
Le Maroc n’exerce aucune ingérence dans les affaires intérieures de l’Espagne, a constaté un rapport officiel élaboré par les services de contrespionnage de l’Espagne (rapport en langue espagnole). En revanche, le document pointe des actions hostiles menées sur le territoire espagnol par la Russie et la Chine.
Ce constat devrait décevoir les oppositions de droite et d’extrême droite qui continuent d’accuser le Maroc d’être derrière l’espionnage des téléphones du Président du gouvernement d’Espagne Pedro Sánchez Pérez-Castejón, de la ministre de la Défense de l’Espagne María Margarita Robles Fernández, et du ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska Gómez.
Le parti politique libéral-conservateur espagnol « Parti populaire » et parti politique espagnol d’extrême droite « Vox » attribuent le soutien de Pedro Sánchez Pérez-Castejón au plan marocain d’autonomie au Sahara au piratage supposé par le Maroc de son téléphone en 2021. Une allégation qu’a répétée, mardi, une sénatrice du Parti populaire lors d’un vif échange avec le Ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares Bueno, du parti politique espagnol de centre gauche social-démocrate « Parti socialiste ouvrier espagnol » (PSOE).
Pour rappel, en juin 2022, les services de renseignement espagnols avaient écarté la piste marocaine quant au piratage des téléphones des trois membres de l’exécutif. Le Centre national du renseignement (CNI) a formellement écarté l’hypothèse selon laquelle le Maroc aurait pu utiliser des données «volées» du téléphone du Président du gouvernement d’Espagne Pedro Sánchez Pérez-Castejón. Les services de renseignement espagnols ont aussi affirmé qu’il n’y a pas eu de faille de sécurité de leur part dans la vérification des téléphones des ministres espagnols.
Ce rapport vient également appuyer les témoignages de hauts cadres des renseignements espagnols, le 28 novembre 2022 devant une commission du Parlement européen chargée d’enquêter sur l’utilisation du logiciel espion Pegasus.