vendredi, décembre 13, 2024
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Le Maroc va importer de d’huile d’olive du Brésil

Le Maroc va importer de d’huile d’olive du Brésil

Pour faire face à l’augmentation des prix de l’huile d’olive, due à une baisse marquée de la production nationale, le Maroc a pris l’initiative de diversifier ses sources d’approvisionnement en se tournant vers le Brésil pour importer de l’huile d’olive. Cette décision est une réponse stratégique aux prévisions pour 2024, qui annoncent une production limitée par la sécheresse persistante, réduisant les rendements agricoles locaux.

Dans un communiqué du 5 novembre, le ministère brésilien de l’Agriculture et de l’Élevage a confirmé avoir obtenu l’autorisation du gouvernement marocain pour exporter de l’huile d’olive au Maroc. Cette autorisation s’inscrit dans le cadre d’une collaboration continue entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, et vient après une première entente en septembre pour l’exportation de drêches de distillerie (DDG ou DDGS) du Brésil vers le Maroc, soulignant ainsi le renforcement des échanges agricoles bilatéraux.

Le dynamisme commercial entre le Maroc et le Brésil a permis au Royaume de devenir la troisième destination en Afrique pour les exportations agricoles brésiliennes en 2023, avec des transactions atteignant 1,23 milliard de dollars. Ce chiffre a continué d’augmenter en 2024, avec des exportations évaluées à 903 millions de dollars sur les neuf premiers mois de l’année. D’après Ellen Elizabeth Laurindo, attachée agricole du Brésil au Maroc, un quota d’importation de 10 000 tonnes d’huile d’olive a été fixé jusqu’à la fin de l’année, avec une possibilité de renouvellement en 2025.

Le recours à l’huile d’olive brésilienne vise également à endiguer la hausse des prix sur le marché national. La récolte nationale d’huile d’olive, fortement affectée par la sécheresse, devrait chuter à environ 950 millions de tonnes, soit une baisse de 11 % par rapport à l’an dernier, d’après les projections du ministre marocain de l’Agriculture Ahmed El Bouari. Conséquence directe, le prix du litre d’huile d’olive a atteint 130 dirhams en septembre, et pourrait augmenter davantage dans les grands centres urbains.

Pour atténuer cette pression inflationniste, le gouvernement marocain a décidé de suspendre les droits d’importation sur les huiles d’olive « vierges » et « extra-vierges » afin de rendre ces produits plus accessibles aux consommateurs. Cette suspension tarifaire, combinée à l’élargissement de ses sources d’approvisionnement, démontre une volonté de stabiliser les prix domestiques tout en consolidant des liens économiques avec des partenaires internationaux comme le Brésil.