samedi, avril 27, 2024
International

Le Maroc doit-il craindre le volcan aux Canaries ?

Le Maroc doit-il craindre le volcan aux Canaries ?




Volcan aux Canaries : le Maroc doit-il craindre le dioxyde de soufre ?

Les émissions de dioxyde de soufre produit par la lave émanant du volcan Cumbre Vieja sur l’île de La Palma ont déjà atteint le Maroc.

Les experts indiquent toutefois qu’elles ne présentent aucun risque pour la santé.

Selon les prévisions des experts, ces émissions de dioxyde de soufre pourraient affecter toute l’Espagne en seulement deux jours.

La région de Murcie et d’autres territoires situés dans le sud-est de la péninsule seraient les premières zones à être touchées, informe AS.

D’ici à vendredi, l’ensemble du territoire espagnol serait couvert par ces émissions qui ne présenteront aucun risque pour la santé, rassurent les experts.

« Ce n’est que dans les environs du volcan que ce nuage de soufre et de cendres est nocif », a expliqué à Cadena SER, le météorologue Juan David Pérez.

Cette prévision est basée sur les données obtenues dans la simulation réalisée par Mark Parrington, chercheur principal au Copernicus Atmospheric Monitoring Service, un programme de l’Union européenne lancé après l’éruption du volcan Cumbre Vieja à La Palma.

Cette simulation montre l’évolution de la trajectoire du nuage de dioxyde de soufre et prévient que ces émissions seront dirigées dans les prochaines heures vers l’Afrique, notamment le nord du Maroc, avant d’atteindre presque tout le territoire espagnol.




Volcan aux Canaries : le Maroc doit-il craindre un tsunami ?

Alors que des informations font état d’un risque de méga-tsunami au Maroc, après l’éruption du volcan Cumbre Vieja à l’île de La Palma, aux Canaries, dimanche 19 septembre, Nacer Jabour, chef de division à l’institut national de géophysique (ING) rassure.

« D’après les observations actuelles et passées du milieu scientifique, un scénario catastrophe avec de nombreuses victimes et de gros dégâts matériels comme en Asie a moins de 1 % de chances de se produire.

[…] Pour arriver à un scénario catastrophe, il faudrait une déstabilisation de l’île avec dans un premier temps sa moitié qui serait inondée par l’Atlantique avant de disparaître ensuite complètement sous les flots », explique à Médias24 Nacer Jabour.

Selon lui, ce qui est, pour l’instant, visible est une éruption ponctuelle qui risque de ressembler à celles qui s’étaient produites en 1971.




« Lors de ce précédent, il n’y avait eu aucun tsunami hormis quelques secousses volcaniques qui ont duré quelques semaines, sans faire de victimes et encore moins toucher le Maroc voisin », poursuit-il.

Il a souligné qu’aujourd’hui l’on assiste simplement à des rejets de gaz, de magma et de lave qui dévalent les pentes sans nuées ardentes ni explosions puissantes et qui ne devraient, par conséquent, faire aucune victime humaine dans l’île.

« Sachant que leur trajectoire dépendra du vent et qu’on ne sait pas s’ils partiront au large de l’Atlantique vers le continent américain ou vers nos côtes, il n’y a donc aucune certitude, car c’est la météorologie qui prendra le relais », temporise l’expert.

Selon lui, le seul vrai risque qui pourrait arriver est un manque de visibilité aérienne comme cela s’était produit en Islande avec des milliards de particules dans l’air qui avaient bloqué tous les aéroports.