mardi, décembre 10, 2024
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Affaire Ghali: la crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne risque de durer

Affaire Ghali : la crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne risque de durer




Santiago Pedraz Gomez, juge d’instruction près de l’Audience nationale espagnole chargé du dossier du leader du Polisario a refusé de diriger des mesures conservatoires contre Brahim Ghali. La crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne va certainement s’envenimer.




Pas de retrait du passeport du patron du Polisario, pas de mesures de surveillance et de garde à vue à son encontre… Telle est la décision prise par le magistrat Santiago Pedraz Gomez, fait savoir l’agence de presse espagnole EFE.

Le juge d’instruction de Madrid a également refusé qu’un médecin légiste examine le chef du groupe séparatiste armé polisario Brahim Ghali, qui est admis d’urgence dans un hôpital de Logroño, en Espagne, sous le nom d’emprunt de Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne, le 21 avril dernier.




Cette décision du magistrat met le patron du Polisario, poursuivi notamment pour des « crimes génocidaires » à l’abri de toute inquiétude, mais pourrait raviver les tensions entre le royaume du Maroc et l’Espagne.

Depuis lundi, la tension est d’ailleurs montée d’un cran entre les deux pays suite à l’arrivée massive des migrants dans l’enclave occupée de Sebta. La crise diplomatique entre les deux pays est à l’origine de cette crise migratoire. Le juge d’instruction a toutefois accepté de rouvrir l’affaire enclenchée en 2008.




Une décision qui fait suite à une plainte de l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’Homme (ASADEH), pour des crimes présumés tels que génocide, meurtre, blessures, détention illégale, terrorisme, torture et disparitions.

Le chef des milices armées du polisario Brahim Ghali devrait comparaître devant la justice espagnole le 1ᵉʳ juin prochain, notamment suite à une plainte d’El Fadel Breika, un dissident du front Polisario naturalisé espagnol pour « enlèvement, détention arbitraire et torture » dans les prisons de Tindouf.