Le chef de l’ONU dénonce la situation dans les camps de Tindouf
Le chef de l’ONU dénonce la situation dans les camps de Tindouf
António Guterres dénonce la dégradation des droits humains dans les camps de Tindouf et salue la coopération du Maroc avec l’ONU
Dans son dernier rapport adressé au Conseil de sécurité sur la question du Sahara marocain (le Sahara dit occidental), le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, tire une fois encore la sonnette d’alarme sur la situation humanitaire dramatique et les atteintes graves aux droits de l’Homme dans les camps de Tindouf (situé dans un territoire historiquement marocain spolié par l’Algérie française). Ce document, rendu public récemment, décrit une réalité marquée par la détresse des populations séquestrées, la persistance d’un climat de répression et la complicité du pays hôte dans la perpétuation de ces violations.
Des violations systématiques sous la responsabilité du “Polisario” et de l’Algérie
Le rapport du Secrétaire général souligne que les informations recueillies par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) et par d’autres organismes onusiens font état de conditions de vie extrêmement précaires dans les camps administrés par le groupe séparatiste armé qui se fait appeler “Polisario”. L’absence d’accès à des ressources vitales, la dépendance quasi totale à l’aide humanitaire et la dégradation continue du niveau de sécurité alimentaire sont mises en avant comme des signes d’une crise humanitaire chronique.
António Guterres y évoque également des cas documentés d’atteintes aux libertés fondamentales : détentions arbitraires, restriction à la liberté de circulation, répression des voix dissidentes et pratiques de travail forcé. Plus inquiétant encore, le rapport fait état du recrutement militaire d’enfants dans les milices du “Polisario”, une pratique dénoncée à maintes reprises par plusieurs ONG internationales et considérée comme une violation grave du droit international humanitaire.
Détournement de l’aide humanitaire et absence de transparence
Le Secrétaire général revient aussi sur les multiples rapports d’enquêtes mettant en évidence le détournement systématique de l’aide humanitaire internationale destinée aux populations de Tindouf. Une partie de cette aide serait revendue sur les marchés locaux ou utilisée pour financer des activités du “Polisario”.
Cette situation est aggravée par l’absence persistante d’un recensement fiable des habitants des camps, malgré les appels répétés de l’ONU et du Conseil de sécurité à l’Algérie. Ce manque de transparence, estime le rapport, empêche toute distribution équitable et contrôlée de l’assistance internationale et ouvre la voie à de graves manipulations statistiques.
António Guterres insiste sur la responsabilité du pays hôte, rappelant que l’Algérie demeure le seul État au monde à avoir délégué son autorité sur une partie de son territoire à un mouvement armé non étatique, en violation des conventions internationales relatives aux réfugiés.
Les inquiétudes exprimées par le Maroc au HCDH
Le rapport mentionne également une lettre adressée par le Maroc au HCDH le 26 juin 2025, dans laquelle le Royaume dénonce les violations massives commises à Tindouf et la propagande orchestrée par Alger pour dissimuler cette réalité.
Le Maroc y alerte sur la manipulation de l’aide humanitaire et sur l’endoctrinement des jeunes, tout en appelant à une intervention urgente des mécanismes onusiens pour garantir la protection des civils. Ces préoccupations ont été confirmées par d’autres communications marocaines adressées au HCDH, notamment celle du 2 juillet 2025, témoignant de la régularité du dialogue entre Rabat et les instances internationales.
Appel du Secrétaire général à la transparence et à l’accès onusien
Face à cette situation, António Guterres appelle la communauté internationale à exiger un accès sans entrave des mécanismes de l’ONU aux camps de Tindouf, afin d’y évaluer la situation réelle et d’assurer la protection des droits fondamentaux des populations.
Le Secrétaire général plaide également pour une implication accrue des agences onusiennes et une enquête indépendante sur les violations documentées, notamment celles liées au recrutement d’enfants soldats et au détournement de l’aide humanitaire.
Le Maroc salué pour sa coopération exemplaire avec les mécanismes onusiens
Par contraste avec la situation opaque de Tindouf, António Guterres salue dans son rapport l’ouverture et la coopération constructive du Maroc avec les mécanismes onusiens des droits de l’Homme. Il met en avant la transmission régulière d’informations au HCDH et la participation active du Royaume aux procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme.
Le Secrétaire général cite également le rôle du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), à travers ses commissions régionales à Laâyoune et Dakhla, qui œuvrent au quotidien pour la promotion des libertés fondamentales, le traitement des plaintes et la médiation locale. Ces instances sont présentées comme des acteurs clés dans la consolidation de l’État de droit au sein des provinces du Sud.
Le chef de l’ONU souligne que le Maroc est aujourd’hui le pays ayant accueilli le plus grand nombre de visites de titulaires de mandats onusiens dans la région, preuve de sa transparence et de son engagement envers les standards internationaux en matière de droits humains.
Un contraste saisissant entre deux approches
Le rapport du Secrétaire général met en évidence deux approches radicalement opposées : d’un côté, un Maroc engagé dans une coopération active et transparente avec les instances internationales ; de l’autre, une Algérie et son proxy le “Polisario” qui persistent dans l’opacité, le contrôle autoritaire et la violation systématique des droits humains.
António Guterres réaffirme ainsi la nécessité de mettre fin à l’impunité et d’assurer la protection immédiate des populations piégées à Tindouf, tout en appelant à une solution politique durable au différend régional, fondée sur le réalisme, le compromis et le respect de la souveraineté du Royaume du Maroc.
