lundi, novembre 4, 2024
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Le Maroc condamne les attaques israéliennes à Gaza et au Liban

Le Maroc condamne les attaques israéliennes à Gaza et au Liban

Lors d’un point de presse tenu à Rabat le 8 octobre, Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a abordé la situation au Moyen-Orient. Il a exprimé le souhait de voir la communauté internationale passer au-delà de la gestion de crise actuelle pour établir des bases solides en faveur d’une solution durable au conflit israélo-palestinien. Nasser Bourita a plaidé pour la mise en place d’un État palestinien basé sur les frontières de juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale. Cette proposition s’inscrit dans le cadre de la vision du Maroc qui soutient la solution à deux États comme étant la voie la plus prometteuse pour atteindre une paix durable dans la région.

Le ministre a également souligné l’importance de ne pas permettre aux extrémistes des deux camps de dicter l’agenda politique du Moyen-Orient. Il a insisté sur le fait qu’il est grand temps pour les acteurs constructifs, qui prônent la paix et la stabilité, de reprendre les initiatives nécessaires pour que la région ne soit pas capturée par des forces radicales. « Nous devons faire en sorte que les voix modérées reprennent le dessus et façonnent le destin de la région », a-t-il déclaré.

Nasser Bourita a par ailleurs condamné avec fermeté les attaques contre les civils, en affirmant que de telles actions sont inacceptables et doivent être dénoncées avec la plus grande force. Il a spécifiquement critiqué les frappes israéliennes qui ont ciblé des infrastructures civiles comme des écoles et des hôpitaux, mettant en lumière le sort des milliers de femmes et d’enfants pris pour cibles. Le Maroc, selon lui, s’élève contre cette violence aveugle et souligne la nécessité d’une protection accrue des populations civiles.

Il a également mis en garde contre l’élargissement du conflit, citant les événements récents au Liban comme une source potentielle d’instabilité pour toute la région. Dans ce contexte, Nasser Bourita a réitéré les condamnations du Maroc concernant les attaques visant des établissements éducatifs et médicaux, ainsi que la politique de répression alimentaire à l’encontre des Palestiniens. Il a insisté sur l’importance de garantir un accès humanitaire adéquat à la population palestinienne, qui souffre des conséquences de cette situation.

Le ministre marocain des Affaires étrangères a également exprimé son indignation face aux attaques verbales à l’encontre de personnalités internationales, y compris le secrétaire général des Nations unies, António Guterres. Le chef de l’ONU a été déclaré « persona non grata » en Israël par le ministère israélien des Affaires étrangères juste parce qu’il a osé pointer «l’élargissement du conflit au Moyen-Orient» et demandé «un cessez-le-feu» au Moyen-Orient. Le Premier ministre israélien a réagi à l’appel du Président de la République française, Emmanuel Macron, de ne pas vendre des armes à Israël avec un «honte à vous».

Le chef de la diplomatie marocaine a déclaré que de telles actions nuisent aux efforts de désescalade et compromettent les tentatives de trouver des solutions pacifiques à la crise.

Nasser Bourita a souligné que ces échanges témoignent d’une montée des tensions et d’un besoin urgent d’un dialogue constructif pour favoriser la paix et la sécurité dans la région. Il a appelé à un engagement renouvelé des acteurs internationaux pour qu’ils contribuent à la paix durable au Moyen-Orient, en se concentrant sur des solutions réalistes et inclusives.




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