samedi, octobre 12, 2024
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Une étude économique affirme la résilience du Maroc à la pandémie

RISQUE-PAYS: UNE NOUVELLE ÉTUDE ÉCONOMIQUE AFFIRME LA RÉSILIENCE DU MAROC À LA PANDÉMIE

Bien que la crise du Covid-19 ait eu des répercussions économiques significatives à l’échelle nationale, le Maroc a pu, grâce à sa stratégie et aux nouvelles mesures prises, surmonter le défi et franchir un grand pas vers le rétablissement de ses secteurs et pour ce, Allianz Trade a maintenu sa note globale à “B3” dans son dernier rapport, même s’il représente l’un des pays à risque en termes des impayés des entreprises.




Dans une nouvelle étude économique portant sur l’analyse des risques pays concernant les impayés des entreprises, des risques dus aux conditions ou aux évènements de force majeure sortant du contrôle des compagnies, Allianz Trade évalue les pays concernés, dont le Maroc, et les notes selon des critères précis, en l’occurrence les déséquilibres macroéconomiques, l’environnement des affaires, la stabilité politique et les risques commerciaux et financiers.

La note des pays est une évaluation à moyen terme allant de AA à D (risque le plus élevé). S’agissant du Maroc, dont la note accordée par le groupe est « B3 » au T4 2022, signifiant un pays à risque d’impayés considérables, l’analyse a mis en avant l’impact de la crise du Covid-19 sur le secteur touristique, sur les activités d’envois de fonds et des exportations de marchandises (automobile, aéronautique et électronique).

Elle ajoute l’application stricte de mesures de confinement et de distanciation sociale qui a freiné la demande intérieure.




Elle note que le PIB a été amputé de -6,3% en 2020, reflétant la faible production agricole, suite à une deuxième année consécutive de sécheresse sévère, ainsi que les chutes historiques de l’activité touristique et manufacturière.

Allianz a ainsi estimé un rebond de l’économie marocaine de +4,6% en 2021 et de +3,8% en 2022 et a précisé que l’amélioration des récoltes céréalières, les nouveaux projets d’infrastructures et l’expansion des secteurs manufacturier et minier seront les principaux moteurs de la croissance.

Elle souligne que la production industrielle au Maroc a connu une reprise plus rapide que celle des services en 2021, les secteurs des phosphates et de l’automobile bénéficiant d’une demande mondiale soutenue.

En revanche, les secteurs du textile et de l’aérospatiale sont à la traîne, toujours entravés par les séquelles durables de la crise.




Quant au système national de la santé, l’étude fait savoir que le Maroc est bien équipé pour faire face aux infections croissantes et aux nouvelles vagues de la pandémie et que malgré d’importants défis organisationnels et logistiques, le royaume a mis en place des campagnes de vaccination à grande échelle contre le virus Covid-19 réalisant plus de succès que la plupart de ses voisins régionaux.

Pendant la pandémie, les autorités marocaines ont adopté un arsenal de mesures pour atténuer l’impact du choc économique sur les ménages et les entreprises.

Pourtant, malgré le soutien financier, la crise a fait des ravages sur les revenus, notamment dans le secteur informel (21% du PIB), alors que le taux de chômage officiel a atteint 12,5% au premier trimestre 2021, le chômage des jeunes (36% en 2019) est susceptible d’avoir grimpé au-dessus de 40% après la pandémie, affirme le rapport.

Concernant la stabilité politique du Royaume, Allianz a indiqué que les réformes des politiques structurelles et macroéconomiques, ont amélioré l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers.




La banque centrale du Maroc a entrepris avec succès la flexibilisation progressive du régime de change, soit un élargissement de la bande de change de 5% depuis 2018.

Le Maroc a réussi deux émissions d’obligations souveraines sur les marchés internationaux en 2020, malgré le durcissement des conditions de financement des économies émergentes.

L’étude a rappelé que ses réserves de change ont augmenté de 26,6% en 2020, atteignant près de 30% du PIB et couvrant plus de sept mois d’importations.

Le compte courant s’est avéré plus résilient qu’initialement prévu, avec un déficit de 3% du PIB en 2020 contre 4,1% du PIB un an auparavant.

« Nous pensons que le déficit de la balance courante restera contenu en dessous de -4% du PIB en 2021 et 2022.

La hausse des prix du pétrole et de l’énergie devrait compenser la reprise des exportations dans les secteurs manufacturier et minier.

Les entrées d’investissements directs étrangers devraient rester stables tandis que les envois de fonds (6% du PIB en 2017-2020) devraient augmenter sensiblement en 2021 pour soutenir les tampons de liquidité externe du Maroc« , estime Allianz Trade.