jeudi, décembre 12, 2024
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Affaire Brahim Ghali: le « Partido Popular » interpelle le gouvernement espagnol

Affaire Brahim Ghali: le « Partido Popular » interpelle le gouvernement espagnol




Principale formation de droite, le Parti populaire espagnol (Partido popular, PP) a interpellé, ce jeudi 6 mai 2021, le gouvernement espagnol quant aux tensions récentes provoquées par Madrid à l’égard du Maroc, notamment en accueillant le chef du Polisario sur le sol ibérique alors qu’il y fait l’objet de nombreuses plaintes.




L’imbroglio né suite au rétropédalage du gouvernement espagnol quant à l’affaire du chef du groupe séparatiste armé Brahim Ghali ne passe pas, même en Espagne.

Et c’est le Parti populaire, l’autre puissante formation politique en Espagne, qui se pose nombre de questions quant à l’avenir des relations entre le Maroc et son voisin du Nord à la lumière des récentes évolutions, informe l’agence EFE.

Atteint du Covid-19 et admis le 21 avril dernier dans un hôpital espagnol, le chef du Polisario devait, en principe et tel qu’annoncé par l’Audience nationale (Audienca nacional), la plus haute juridiction pénale chez le voisin du Nord, comparaître devant la Justice, mercredi 5 mai.




Mais il n’en a rien été puisque le jour-même, le porte-parole de la même Audience nationale niait en bloc une telle éventualité. La veille, la ministre espagnole des Affaires étrangères annonçait la couleur.

Arancha Gonzalez Laya, s’est contentée d’affirmer que « quand ces raisons humanitaires (motif invoqué pour justifier l’accueil au séparatiste en chef, Ndlr) prendront fin, M. Ghali quittera évidemment l’Espagne ».

Entendez, sans passer par la case justice. Une telle attitude jette un froid sur les relations entre les deux pays et le PP espagnol le craint. Son groupe parlementaire a interpellé le gouvernement espagnol, demandant des éclaircissements sur l’état actuel de ces relations.




Ledit groupe parlementaire se demande également quelles mesures l’Exécutif envisage d’entreprendre pour améliorer les liens de partenariat entre les deux royaumes. Ceci, d’autant qu’aucune date n’a pour l’heure été fixée pour la tenue de la réunion de haut niveau Maroc-Espagne.

Craignant que l’hospitalisation, en secret et sous une fausse identité, du chef des séparatistes du Polisario en Espagne ne ternisse des relations apaisées depuis plusieurs années, le groupe PP a ainsi déposé nombre de questions sur leur avenir.

Préférant un douteux double-jeu sur la question de Brahim Ghali, le gouvernement espagnol ne semble pas en meure d’apporter des réponses convaincantes.