mercredi, novembre 13, 2024
NationalSociété

Casablanca bientôt surveillée par des drones et des caméras à reconnaissance faciale

Casablanca bientôt surveillée par des drones et des caméras à reconnaissance faciale




Casablanca qui est de plus en plus bardée de caméras fixes de vidéosurveillance, devrait encore se structurer d’une autre ingénierie, nous-dit-on. Jugées insuffisantes ou à compléter par d’autres technologies à des fins de surveillance, l’option d’utilisation de drones équipés de caméras devient de plus en plus une réalité.




Il serait même question d’un projet d’un demi-milliard de dirhams dont la moitié serait déboursée par le ministère de l’Intérieur. À ce qu’il paraît, un appel d’offres – non-public – aurait été lancé par Casa Transports en février dernier, pour une ouverture de plis prévue le 18 mai prochain et une désignation du prestataire un mois plus tard en juin.

Déjà, on se bouscule au portillon et en plus de cabinets d’ingénieurs français, les Chinois de Huawei et Hikvision, il y aurait AB Protection une société marocaine de systèmes de sécurité (caméra de surveillance, intrusion, incendie…).

Voilà pour le scénario planté. Sur le terrain, on s’attellerait donc à multiplier les caméras de vidéosurveillance en installant des caméras à reconnaissance faciale pour surveiller les rues et artères du “Grand Casablanca ». Le ciel bidaoui sera ainsi ouvert à des objets volants, bien identifiés en tant que drones.




Ceci afin de renforcer la surveillance de la capitale économique du Royaume et certains quartiers des plus sensibles, histoire de préserver la tranquillité de cette métropole . Ce dispositif, aussi colossal et des plus modernes soit-il, suscite déjà la polémique.

Pour l’heure, Casablanca qui emboîte le pas à Marrakech devrait équiper 577 sites de caméras (1 à 4) et 200 carrefours et devrait utiliser 253 kilomètres de fibre optique et toute la structure ou l’infrastructure qu’entraînera la surveillance via l’intelligence artificielle. Casa ratissera large avec un réseau qui ira de Dar Bouazza à Bouskoura en passant par Mediouna jusqu’à Mohammedia et bien sûr le centre historique.

Il semblerait que rien n’échappera à ces yeux high-tech “new generation“ à venir, puisque la corniche, l’esplanade de la mosquée Hassan II, les lignes de Trams, les réseaux BHNS les tunnels de la capitale économique (La Résistance, les Almohades…).




Bref tous les coins et recoins des districts de la métropole seront couverts par ce système de surveillance des plus sophistiqués. Bien heureux le prestataire “tiré“ qui aura à charge de s’occuper de l’installation.

Près de 500 sites dépendront de l’autorité de la DGSN tandis que le restant situé généralement en périphérie répondront à la Gendarmerie Royale.

Cela étant, les drones et tout autre matériel incorporant le système de reconnaissance faciale à grande échelle seront dédiés à la sécurité des infrastructures routières , aux bâtiments mais pas iniquement, puisqu’il devrait aider à contrôler et limiter la délinquance, à identifier des recherchés, ou en cette crise sanitaire de pandémie Covid-19 de détecter les contrevenants ne respectant pas le port du masque ou autre mesure de distanciation sociale.




Pour ce qui est de l’utilisation des drones, il ne fait aucun doute que les ressources de surveillance humaines pourraient fortement gagner en efficacité notamment pour les opérations de levée de doute dans des sites étendus, difficilement accessibles ou lors de manifestations.

Ce nouvel outil de surveillance sera voué à remplir le vide (rotation à 360°, angle mort et immobilité…) laissé par les caméras de surveillance et l’humain qui ne peut être constamment opérationnel dans sa mission de contrôle.

De l’intérieur ou de l’extérieur, ils pourraient permettre une surveillance 24h sur 24, et investir tous les lieux publics ou privés, répertoriant faits et gestes en permanence, et décider si de potentiels dangers existent. Tant que cela ne dérive pas vers autre chose que la sécurité, l’on ne peut être que preneurs!