lundi, décembre 2, 2024
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Victime d’un accident au Maroc, une Française fait condamner son assistance médicale

Victime d’un accident au Maroc, une Française fait condamner son assistance médicale




En vacances à l’étranger, Nicole, une retraitée française a eu un accident au Maroc en janvier 2020, sans bénéficier comme espéré de sa carte Visa Premier. Son époux, Daniel Tison assigne l’assistance en justice, et obtient une indemnisation financière.




Lors d’un séjour à Agadir, en janvier 2020, « mon épouse chute et se brise une prothèse de hanche ainsi que le fémur », raconte à Ouest France Daniel Tison, ancien directeur financier du groupe Crouzet. Nicole est admise dans une clinique. Son époux informe l’assistance de la carte bleue de l’accident.

C’est par ce biais qu’il avait réglé leur séjour au Maroc. La prothèse de hanche de son épouse est remplacée sur place. Le sexagénaire met au courant Mondial assistance, qui assure le suivi pour Visa Premier, de l’évolution de la situation.




Alors que Nicole devait sortir de la clinique, Daniel reçoit un message pour le moins surprenant. « Je reçois un SMS de Mondial assistance, qui m’avise que mon épouse aurait dû quitter la clinique le 31 janvier et que, depuis cette date, tous les frais sont à notre charge ! » L’hospitalisation coûte 2 700 € depuis le 31 janvier.

Une somme que la clinique a demandée au retraité de payer. Une situation intenable pour Daniel qui a mené plusieurs démarches sur place sans aide « alors qu’il y avait une assistance locale qui n’a jamais pris contact ».




Son avocat Gaël Balavoine envoie un recommandé à Mondial assistance pour le remboursement des frais engagés. « Jamais de réponse. ». Le Caennais décide alors d’assigner l’assistance devant une chambre civile du tribunal judiciaire de Caen, le 1ᵉʳ avril 2020. Les juges examinent l’affaire, le 3 novembre.

Le 17 décembre 2020, le verdict est rendu. L’assistance médicale est condamnée à rembourser tout ce que demandait le couple : les frais de prolongation du séjour, les nombreux frais annexes, ainsi que les frais de justice (avocat, courrier…) engagés pour avoir manqué à ses obligations contractuelles. En tout, 6 600 euros.