Le rappeur Maes impliqué dans une sale affaire à Marrakech
🎤 Affaire Maes : le rappeur franco-marocain au cœur d’un vaste dossier criminel au Maroc
La chambre criminelle de première instance de Tanger a confirmé l’implication présumée du rappeur franco-marocain Maes, de son vrai nom Walid Georgey, dans une affaire d’incitation au meurtre à Marrakech.
Interpellé le 22 janvier 2025 à son arrivée au Maroc, l’artiste, recherché par la justice française, est accusé d’avoir commandité un enlèvement et une agression en lien avec un différend personnel.
L’affaire, qui implique neuf autres suspects, dont plusieurs agents de sécurité privés, révèle un mélange explosif entre milieu artistique, criminalité organisée et règlements de comptes transnationaux.
🔎 Une communication compromettante à l’origine de l’affaire
Selon les premiers éléments de l’enquête, une conversation interceptée entre Maes et le chef d’un gang basé à Fès, propriétaire d’un café-chicha, aurait mis au jour un projet d’enlèvement et de torture visant un homme résidant à Marrakech.
Cette discussion, considérée comme un élément clé du dossier, aurait eu lieu alors que le rappeur préparait son retour au Maroc depuis Dubaï, où il s’était réfugié après avoir fui la France.
L’objectif présumé : se venger d’un homme avec qui il entretenait un conflit financier, lié à des revenus issus de soirées musicales organisées dans plusieurs pays.
Lors de son interrogatoire à Tanger, Maes aurait reconnu l’existence d’un différend avec la victime présumée, tout en niant toute intention criminelle.
✈️ Une arrestation spectaculaire à l’aéroport de Casablanca
Le 22 janvier 2025, Maes a été arrêté à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, à sa descente d’un jet privé en provenance de Dubaï.
Le rappeur pensait trouver refuge au Maroc après avoir quitté les Émirats arabes unis, mais un mandat d’arrêt international, émis par la justice française en octobre 2023, pesait déjà sur lui.
En juin 2024, Maes avait été condamné par contumace à dix mois de prison et 10 000 euros d’amende pour des violences en réunion commises en 2018. Plutôt que de se présenter à son procès, il avait préféré s’exiler à Dubaï, affirmant craindre pour sa sécurité.
⚖️ Neuf complices présumés dans le viseur de la justice marocaine
Les neuf autres accusés dans cette affaire d’incitation au meurtre ont été interpellés à Tanger et Marrakech.
Parmi eux, figurent des agents de sécurité privés, employés comme videurs, ainsi que le propriétaire du café-chichasoupçonné d’avoir coordonné les opérations.
Six des suspects sont actuellement incarcérés à la prison de Tanger 2, tandis que trois autres bénéficient d’une liberté provisoire sous contrôle judiciaire.
Ils font face à de lourdes accusations, notamment :
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Constitution d’une organisation criminelle,
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Tentative de meurtre avec préméditation,
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Enlèvement et séquestration,
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Coups et blessures volontaires avec arme,
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Possession illégale d’armes à feu,
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Trafic international de stupéfiants,
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Et exportation illégale de produits prohibés.
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🚔 Une opération de police qui a déjoué le plan d’enlèvement
Les investigations de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) ont permis de démanteler le réseau avant le passage à l’acte.
Le groupe criminel s’était réuni dans un café de Tanger pour finaliser les détails du plan avant de se rendre à Marrakech pour exécuter l’enlèvement.
Les suspects ont intercepté la victime à sa descente d’un véhicule de luxe, mais leur tentative a été interrompue par une intervention rapide des forces de l’ordre marocaines, qui ont mis fin à l’opération et procédé aux arrestations.
🔐 Des preuves accablantes retrouvées sur un téléphone portable
L’enquête a mis la main sur des éléments matériels compromettants :
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Des photos d’armes à feu et de quantités importantes de haschich,
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Des conversations chiffrées relatives à l’achat d’un pistolet et d’un fusil d’assaut,
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Et même une capture d’écran d’un avis de recherche émis par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Ces éléments ont conduit à l’arrestation du propriétaire du café-chicha, présenté comme le principal coordinateurde l’opération. L’homme possédait une villa de luxe, plusieurs voitures haut de gamme et motos de grande cylindrée, dont l’une aurait été offerte à un complice du réseau, selon les conclusions de la BNPJ.
⚖️ Une affaire à forte résonance médiatique
L’affaire Maes continue de défrayer la chronique aussi bien au Maroc qu’en France, mêlant célébrité, argent, criminalité organisée et justice internationale.
La procédure judiciaire suit son cours à Tanger, où la chambre criminelle s’apprête à juger l’ensemble des dix accusés, dont Maes, sous haute surveillance médiatique et diplomatique.
