Maroc : un député condamné à de la prison ferme
MAROC : UN DÉPUTÉ CONDAMNÉ À DE LA PRISON FERME
Le député Yassine Radi a récemment été condamné à une peine de prison ferme suite à une série d’accusations, principalement en lien avec un accident survenu dans sa villa à Rabat, impliquant une jeune fille.
La Cour d’appel de Rabat a rendu son verdict, infligeant au député de l’Union constitutionnelle une peine d’emprisonnement ferme d’une durée d’un an.
L’instruction judiciaire a décidé de poursuivre le député sur plusieurs chefs d’accusation graves, comprenant notamment l’aménagement d’un lieu dédié à la débauche, la non-assistance à une personne en danger, la dissimulation de preuves et des insultes envers la brigade judiciaire. Ces chefs d’accusation ont finalement conduit à la condamnation du député à une peine d’un an de prison ferme, assortie d’une amende de 5 000 dirhams.
Le complice du député, un chef d’entreprise qui était présent sur les lieux au moment des faits, a écopé d’une peine plus sévère, avec quatre années de prison ferme et une obligation de verser une compensation de 200 000 dirhams à la victime. Il était accusé d’incitation à la débauche et d’avoir causé des blessures ayant entraîné un handicap permanent.
Deux autres femmes impliquées dans cette affaire ont également été jugées. L’amie de la victime a été condamnée à huit mois de prison pour faux témoignage et pour incitation à la débauche, tandis que la serveuse de café a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d’un crime.
La dernière audience de cette affaire a été particulièrement longue, s’étendant sur plus de sept heures, suivie d’une délibération d’environ une heure et demie avant que le verdict ne soit rendu.
Pour rappel, l’affaire Yassine Radi a éclaté en mars dernier, après qu’une jeune fille a chuté du premier étage de sa villa à Rabat. Les investigations ont révélé que le député avait pris en charge les frais médicaux de la victime, offrant également une somme d’argent.
Les enquêteurs ont découvert que le parlementaire et l’amie de la victime avaient élaboré un scénario pour expliquer l' »accident ». Malgré leurs tentatives initiales de justifier les blessures par un prétendu accident de la circulation, les preuves de dissimulation ont conduit à la condamnation de Yassine Radi.