samedi, octobre 5, 2024
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Le Maroc préside la 57ème session du CDH de l’ONU

Le Maroc préside la 57ème session du CDH de l’ONU

Le Maroc préside la 57ème session du Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’Organisation des Nations unies (ONU)

La 57ème session ordinaire du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) a débuté ce lundi à Genève sous la présidence marocaine, marquant un moment significatif dans la gouvernance mondiale des droits humains. Cette session, présidée par Omar Zniber, Représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève et président en exercice du CDH pour l’année 2024, s’inscrit dans un contexte global marqué par des tensions géopolitiques et des crises humanitaires multiples.

Lors de la cérémonie d’ouverture, Omar Zniber a présenté un ordre du jour ambitieux, abordant les questions d’organisation et de procédure qui régiront les travaux de cette session. Il a également insisté sur l’importance de renforcer les mécanismes de protection des droits humains face aux nombreux défis auxquels la communauté internationale est confrontée, avant de déclarer officiellement ouverte la session. Il a notamment rappelé que le Maroc, en tant que président, entend œuvrer pour un dialogue inclusif et pour que les débats permettent de faire émerger des solutions concrètes.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a ensuite pris la parole pour présenter une mise à jour exhaustive de son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme dans le monde. Ce rapport met en lumière plusieurs zones sensibles et régions touchées par des violations graves des droits humains. Le Haut-Commissaire a détaillé les progrès, les régressions et les menaces pesant sur les droits humains, tout en exhortant les membres du CDH à intensifier leurs efforts pour protéger les populations les plus vulnérables. Le rapport fera l’objet de débats généraux les 10 et 11 septembre, permettant ainsi à tous les États membres de réagir et d’apporter leurs perspectives sur la situation des droits de l’homme.

L’agenda de cette 57ème session, qui se déroule jusqu’au 11 octobre au Palais des Nations à Genève, est particulièrement dense. Pas moins de 80 rapports, émanant du secrétariat des Nations Unies, du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, ainsi que d’experts indépendants et autres organes d’enquête, seront examinés. Ces rapports couvrent une variété de thèmes, allant des droits civils et politiques à ceux des réfugiés, en passant par les droits des femmes et des minorités, et concernent environ 50 pays.

Au cours de cette session de cinq semaines, le CDH organisera également vingt débats interactifs, auxquels participeront les titulaires de mandats des procédures spéciales. Ces débats offriront une opportunité unique de dialogue entre les États membres, les experts indépendants et les organisations non gouvernementales, permettant ainsi d’explorer des solutions pour les crises des droits humains en cours.

Lors d’une conférence de presse en amont de la session, Omar Zniber a souligné la complexité de l’agenda de cette 57ème session. Il a fait état de 32 projets de résolutions déjà annoncés, lesquels concernent diverses situations nationales, régionales et thématiques. En outre, la session abordera la nomination de nouveaux titulaires de mandats, une étape cruciale pour renforcer les mécanismes internationaux de protection des droits humains.

Zniber a également rappelé que, malgré les contraintes budgétaires qui affectent actuellement les Nations Unies, la présidence marocaine s’engage à garantir que les discussions se déroulent de manière fluide et constructive. Il a insisté sur la nécessité de donner davantage de voix et de visibilité aux petits États insulaires, souvent en première ligne des conséquences des crises mondiales, comme le changement climatique.

Cette session du Conseil des droits de l’homme s’annonce comme un moment critique pour aborder les multiples défis auxquels sont confrontés les droits humains dans le monde, et ce sous la présidence active et déterminée du Maroc. Les travaux de cette session pourraient aboutir à des résolutions importantes et à des avancées significatives dans la promotion et la protection des droits humains à l’échelle mondiale.