jeudi, mai 16, 2024
Faits diversInternationalMusiqueNationalSociété

(Vidéo) Booba visé par des appels au boycott au Maroc

LE RAPPEUR FRANÇAIS BOOBA EST VISÉ PAR DES APPELS AU BOYCOTT AU MAROC

Le hashtag #BoycottBooba a la cote !

Depuis l’annonce de son concert prévu le 21 juin prochain à Casablanca, le rappeur Booba est la cible d’une campagne de boycott au Maroc.

Les réseaux sociaux du pays sont en effervescence, avec de nombreux utilisateurs qui demandent l’annulation de l’événement, accusant l’artiste de misogynie et de blasphème envers les femmes maghrébines, et en particulier marocaines.

Un pétitionnaire marocain vivant en France a lancé une pétition en ligne, expliquant que le concert de Booba pose deux problèmes majeurs.

Le premier concerne les paroles du rappeur, qu’il juge dégradantes envers les femmes, en particulier les « beurettes », ce qui va à l’encontre des valeurs marocaines.

Les paroles de plusieurs chansons du rappeur « expatrié » à Miami, visent particulièrement les jeunes femmes maghrébines.

« J’vais à la chicha qu’pour les beurettes » (extrait du morceau « Génération assassin »), ou  bien encore « Petite Marocaine se tape Berlusconi » (extrait du morceau « E.L.E.P.H.A.N.T »).

Le deuxième problème est le blasphème, dans un pays musulman tolérant mais qui ne peut accepter de telles paroles.




De son côté, l’organisateur du concert de Booba au Maroc a réagi à la campagne de boycott, en affirmant que celle-ci était orchestrée et financée par des comptes Twitter affiliés au rappeur franco-marocain Maes, qui aurait partagé la pétition.

En effet, il faut noter que cet appel au boycott a été largement relayé par le rappeur Maes, ex acolyte de Booba, devenu depuis 1 an l’un de ses nouveaux détracteurs.

L’organisateur a également rappelé que les cinq concerts précédents de Booba au Maroc ont connu un grand succès, même après que le rappeur ait tenu des propos controversés.

Selon lui, plus de 60% des billets ont déjà été vendus, trois mois avant l’événement.

L’affaire Booba illustre une fois de plus les tensions entre les valeurs occidentales et les valeurs traditionnelles et religieuses dans les pays du Maghreb.

Elle montre également le pouvoir des réseaux sociaux pour mobiliser les foules et influencer les décisions politiques et culturelles.




À savoir que le Maroc est un pays à majorité musulmane, où le blasphème est considéré comme une violation de la religion musulmane et est donc illégal selon l’article 267 du Code pénal marocain.

Cependant, la liberté d’expression est garantie par la Constitution marocaine et est un droit fondamental protégé par la loi.

En pratique, cela signifie que la critique de la religion ou des croyances est souvent débattue et contestée dans l’espace public, mais que les insultes ou les attaques blasphématoires graves peuvent être poursuivies en justice.

Il convient de noter que le Maroc est un pays diversifié avec une population composée de différentes cultures et religions, et que les attitudes envers la religion peuvent varier d’une région à l’autre et d’une personne à l’autre…