samedi, décembre 14, 2024
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Dakar: présentation d’un livre sur les relations entre Cheikh Ibrahima Niass et le Maroc

Sénégal : Présentation à Dakar d’un livre sur les relations entre Cheikh Ibrahima Niass et le Royaume du Maroc




La cérémonie de présentation du livre “Qidamo Assidki Fi Idhari Al-Haq”, traitant des relations entre Cheikh Ibrahima Niass et le Royaume du Maroc qui vient de paraitre au Sénégal, a eu lieu, samedi à Dakar, en présence de l’auteur de l’ouvrage, Babacar Niang, et de dignitaires religieux de ce pays.

La cérémonie, organisée à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD2), a été marquée par la présence notamment de Cheikh Abdoul Ahad Cheikh Mbacké, Conseiller du Président de la République du Sénégal, Macky Sall, de Cheikh Tidiane Cheikh Abdoul Aziz Sy Al-Amîn, Président du Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS), de Cheikh Mouhammadoul Mahi Ali Cissé, porte-parole du Khalife général de la Fayda Tijania, Cheikh Mouhamadoul Mahi Cheikh Ibrahima Niass, et d’un représentant de l’Ambassade du Royaume du Maroc au Sénégal, entre autres.

Le livre, en langue arabe, réalisé par le professeur Cheikh Babacar Niang “donne un aperçu sur l’histoire de Cheikh Ibrahima Niass et sa relation avec le Royaume du Maroc, de par son trône, son gouvernement et son peuple, dans le but de révéler les types de coopération et la profondeur des racines communes en termes d’ascendance, de religion, de langue, d’histoire et de géographie”.




C’est ce qui est indiqué dans le préambule de cet ouvrage.

Les interventions faites lors de cette cérémonie de présentation et de dédicace, ont mis en avant l’importance de ce livre qui vient documenter et consacrer les liens existant entre Cheikh Ibrahima Niass et le Royaume du Maroc, en mettant en relief aussi les relations séculaires fortes tissées entre les confréries religieuses au Sénégal et les Rois du Maroc.

Prenant la parole lors de cette rencontre, Cheikh Mouhammadoul Mahi Ali Cissé, porte-parole du Khalife général de la Fayda Tijania Cheikh Mouhamadou Mahi Cheikh Ibrahima Niass, a félicité l’auteur Babacar Niang pour cet ouvrage, réalisé grâce à un grand effort consenti en vue de recueillir les éléments, documents et manuscrits l’ayant aidé à préparer ce livre qui vient enrichir la bibliothèque de la Hadrat tijania.

L’intervenant a aussi mis en relief les liens séculaires spirituels existant entre le Sénégal et le Royaume du Maroc, soulignant que ce livre apporte une “réflexion approfondie” sur les relations entre Cheikh Ibrahima Niass et le Glorieux Trône alaouite.




Dans cet ouvrage, a-t-il noté, l’auteur loue notamment la lutte menée par le regretté Souverain feu SM Mohammed V pour l’indépendance de son pays, faisant remarquer que cette lutte a été couronnée de succès, car, dit-il, “elle s’est basée en particulier sur la science”.

Rappelant la place qu’occupe le Maroc chez les oulémas sénégalais et que nombre d’entre eux ont été formés au Royaume et sortis des écoles marocaines et contribuent actuellement au rayonnement de l’islam en Afrique et dans le Monde, Cheikh Mohammadoul Mahi Ali Cissé a souligné que le Maroc constitue pour les Sénégalais et la famille religieuse “un symbole de la religion”.

Il a ajouté que ces relations ont joué aussi un grand rôle dans l’approfondissement des liens forts tissés par le Maroc, tout au long de l’histoire, avec tous les pays du continent africain dans tous les domaines de la vie surtout dans le domaine religieux, mais aussi culturel, social et surtout scientifique.

S’exprimant à cette occasion, M. Mahfoud Abderrahmane, Conseiller des Affaires religieuses à l’Ambassade du Royaume du Maroc à Dakar, a souligné que les circonstances dictées par la pandémie de la Covid-19 ont empêché la présence d’une délégation officielle du ministère des Habous et Affaires islamiques à cette cérémonie, comme était prévue initialement.




Il a, a cet égard, fait part de sa gratitude et de ses remerciements à l’auteur de l’ouvrage pour ce grand effort et ce travail louable qui jette la lumière et donne un aperçu sur les relations spirituelles séculaires liant Cheikh Ibrahim Niass et les Rois du Maroc et sur les liens historiques entre les deux pays africains frères.

Le livre consacre aussi les constantes des relations historiques existant entre les deux pays et les deux peules, a-t-il indiqué, réaffirmant à cette occasion la détermination du Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, à impulser et consolider davantage ces relations fraternelles entre le Royaume et la République du Sénégal.

La publication de cet ouvrage est une nouvelle occasion sur la voie de la consécration des relations historiques spirituelles excellentes et exemplaires existant entre les deux pays et les deux peuples, a-t-il souligné.

Pour sa part, l’auteur de l’ouvrage, Babacar Niang, a révélé, lors de cette cérémonie, que l’idée d’écrire ce livre lui était venue lors d’un Séminaire sur la formation des Imams, organisé à l’Institut Mohammed VI de Rabat, dans le cadre des activités culturelles tenues parallèlement aux Causeries religieuses du mois sacré de Ramadan de l’année 1440 de l’hégire.




Il a indiqué qu’au cours d’une des séances, une femme marocaine les a surpris avec une question inattendue : qui peut donner un aperçu sur la relation entre Cheikh Ibrahima Niass et le trône alaouite marocain ?

À partir de là, a-t-il expliqué, est née l’idée de réaliser ce livre, ajoutant qu’il a du effectuer des visites fréquentes au Maroc pour rencontrer des personnes liées au dossier et de se rendre aussi en France pour rassembler les documents tant éparpillés dans les différentes bibliothèques françaises.

Le livre de six chapitres, comprend la dédicace, le commentaire élogieux du Khalife du détenteur de la Fayda Tijania Cheikh Ahmad Tijani Ibrahim Niass et la présentation faite par le professeur Ibrahim Ahmad Niang, premier ressortissant d’Afrique subsaharienne diplômé en droit à l’Université Mohammed V en 1967.

Le chapitre I de cet ouvrage aborde l’histoire de cette famille de Cheikh Ibrahima Niass, dont les origines remontent à l’ancêtre arabe, Mohammad Al-Rida al Akbar, venu incontestablement du Grand Maghreb arabe. Ce chapitre s’intéresse aussi au premier contact de la famille de Cheikh Ibrahima Niass avec le Royaume du Maroc par l’intermédiaire de Cheikh El-hadji Abdoulaye le Grand en 1910.




Quant au chapitre II, il traite de la marche éternelle avec le Maroc et des liens fraternels et spirituels qui se sont manifestés depuis le premier pèlerinage de Cheikh Ibrahima Niass ainsi que ses correspondances avec les érudits du Maroc, en particulier Cheikh Ahmad Soukeirij Al Ayashi Al Ansari.

Le chapitre III, traite, quant à lui, de quelques voyages de Cheikh Ibrahima Niass, de sa décision de voyager au Maroc en 1944 à une époque où se déclenchaient au Maroc les manifestations contre le colonisateur français et l’intransigeance de ce dernier à lui accorder un permis de voyage. Il traite aussi de son quatrième voyage pour le pèlerinage à la Mecque.

Dans le chapitre 6 de l’ouvrage, l’auteur présente un aperçu sur les visites effectuées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Sénégal, en 2001, 2004 et 2016, lesquelles ont “beaucoup contribué à façonner la famille de Cheikh Ibrahima Niass avec ce qui s’en est suivi”.

Il met en outre en évidence les positions les plus importantes du Royaume du Maroc vis-à-vis de la famille de Cheikh Ibrahima Niass, comme il donne un aperçu sur le rôle que joue la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains et les stages de formations destinées aux imams de la Hadrat ibrahimienne.