lundi, décembre 2, 2024
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Justice espagnole: Pas d’interdiction de sortie du territoire pour Brahim Ghali

Justice espagnole : Pas d’interdiction de sortie du territoire pour Brahim Ghali




L’Audience nationale espagnole a refusé, ce mardi, de prendre des mesures contraignantes et préventives pour interdire une sortie du territoire au chef du Polisario, Brahim Ghali. Ce dernier est hospitalisé en Espagne depuis avril dernier, faisant l’objet par ailleurs de poursuites pour des faits d’enlèvement, de torture et de crime contre l’humanité.




Le juge d’instruction a pu s’assurer que la personne entrée en Espagne sous une fausse identité est bel et bien Brahim Ghali, selon l’agence Europa Press.

Après une alerte de l’Association sahraouie pour la défense des droits humains (ASADEH) confirmant que Ghali est réellement Mohamed Benbatouche, Santiago Pedraz a ordonné, le 11 mai, son identification et sa convocation.

«Malgré son état de santé, Brahim Ghali a sans doute compris le contenu de la convocation en langue espagnole», souligne un rapport de la police. La procédure devra statuer si le chef du Front a commis les crimes d’entrée illégale.




Mais aussi de fausse identité et de falsification de documents officiels. Citant le rapport de la police, Europa Press révèle également que Ghali a refusé de signer le récépissé de la nouvelle convocation, déclarant qu’il lui faut plusieurs jours pour consulter des personnes de confiance.

Il a également demandé qu’une copie soit remise au médecin algérien qui l’accompagne depuis son hospitalisation à Logroño.

Pour rappel, le 22 avril, l’ASADEH a saisi la justice espagnole afin qu’elle auditionne Brahim Ghali, alité à l’hôpital San Pedro de Logroño. L’ONG sahraouie a déjà porté plainte contre le chef du Polisario.




C’était en 2008. Elle a porté plainte pour crimes contre l’humanité, séquestrations et tortures. Le juge d’instruction Santiago Pedraz a prévu d’auditionner Brahim Ghali, le 1er juin, dans le cadre de l’examen de la plainte du dissident sahraoui Fadel Breika.

Ce dernier dit avoir été enlevé, séquestré et torturé entre les mois de juin et novembre 2019, après avoir dénoncé sur les réseaux sociaux la corruption parmi les dirigeants du Polisario.

13 organisations de la société civile sahraouie et espagnole ont appelé la justice à empêcher le chef du groupe séparatiste armé du Polisario, Brahim Ghali de quitter l’Espagne.