lundi, avril 29, 2024
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Des immigrés français en passe de quitter le Maroc

Des immigrés français sont en passe de quitter le Royaume du Maroc




Face à la crise du covid-19, qui a affecté leurs emplois et leurs situations financières et sanitaires, de nombreux immigrés français envisagent de quitter le Maroc pour retourner en France.




Installés au Maroc pour certains, depuis de nombreuses années, certains immigrés français au Maroc s’apprêtent à regagner la France pour diverses raisons.
Si pour la plupart, cette raison serait due à la pandémie du covid-19, d’autres quittent en raison des difficultés financières dues à la crise du covid-19, ou pour se rapprocher des établissements de soins français.
Anne Genetet, députée LREM des Français de l’étranger, suit de près l’évolution de la situation des immigrés français dans le monde.
Officiellement, ils sont 1,8 million, mais dans les faits, on estime qu’ils seraient plutôt près de 3 millions à vivre en dehors de France. Pour la députée, il y a trois catégories d’immigrés qui souhaitent rentrer chez eux.




À l’en croire, il y a ceux qui étaient de passage à l’étranger et qui ont demandé à revenir. Il y a ensuite ceux qui sont établis à l’étranger, qui sont très bien installés et qui n’ont aucun projet de retour en France.
Et puis , il y a ceux établis à l’étranger et qui se posent la question de rentrer. Au Maroc, 56 000 Français sont régulièrement inscrits au registre.
D’autres immigrés régulièrement installés au Maroc et qui ne vivent pas dans la précarité, ne sont pas concernés par cette mesure du gouvernement français. « On voit l’intérêt de s’y inscrire quand on a un passeport à renouveler, par exemple.
Donc, le nombre de Français qui rentreraient est assez difficile à évaluer. Mais on estime à plusieurs centaines de milliers le nombre de personnes qui pourraient être concernées”, indique-t-elle.




Par ailleurs, une plateforme de téléconsultation, de télémédecine, pour ceux qui seraient vraiment en situation financière difficile, a été mise en place avec un plafond de décaissement mis à la disposition de ces Français de l’étranger.
Il s’agit de l’offre sanitaire, pour plus de 20 millions d’euros, de l’aide sociale à hauteur de 50 millions d’euros, et qui représente 150 euros par famille, plus 100 euros par enfant. “Ce sont les consulats qui distribuent ces aides.
C’est un effet domino. Si on n’aide pas toutes ces personnes, ce sont des emplois dans le monde et en France qui vont disparaître.
Il faut que l’État aide à passer ce cap. C’est capital et ce sont des milliers d’emplois qui sont en jeu”, a conclu la députée.




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