lundi, novembre 17, 2025
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Lamine Yamal pourrait-il, un jour, jouer pour le Maroc ?

Lamine Yamal et le Maroc : un rêve impossible ?

Quand une polémique en Espagne relance un débat identitaire et sportif

La question revient avec insistance dans le paysage médiatique : Lamine Yamal pourrait-il, un jour, porter les couleurs du Maroc ?
Alors que le jeune prodige de 18 ans est devenu l’un des symboles du renouveau du football espagnol, une nouvelle polémique autour de son forfait médical a ravivé un débat vieux de plusieurs années. Entre enjeux sportifs, identitaires et géopolitiques, l’affaire dépasse largement le simple cadre d’une blessure.

Une polémique médicale qui tourne au feuilleton médiatique

La tempête a éclaté après un certificat médical délivré par le FC Barcelone, recommandant une période de repos de 7 à 10 jours pour Lamine Yamal. Sur cette base, Luis de la Fuente, sélectionneur de la Roja, a choisi de ne pas convoquer la pépite barcelonaise pour le dernier rassemblement.

Jusque-là, rien d’anormal. Mais l’affaire s’envenime lorsque le staff médical de la Fédération espagnole affirme n’avoir été informé qu’à la veille du rassemblement, pointant un manque de communication flagrant entre club et sélection.
Comment un joueur aussi précieux, déjà titulaire au Barça et star montante de la Roja, peut-il se retrouver au cœur d’un tel imbroglio administratif ?

Une réaction explosive dans les médias espagnols

Très vite, la polémique s’emballe.

Les chroniqueurs sportifs multiplient les commentaires, souvent virulents.
Le journaliste Isaac Fouto parle même de « trahison envers la Roja », allant jusqu’à déclarer qu’il ne l’emmènerait pas au prochain Mondial.

D’autres commentateurs estiment que De la Fuente aurait dû éviter la convocation si le certificat du Barça avait été transmis dans les temps.
Dans ce climat électrique, une intervention fait l’effet d’une bombe médiatique :
le journaliste David Sanchez, sur un plateau télé, lâche que « le mieux serait que Yamal joue pour le Maroc ».
Une phrase qui relance instantanément la machine à fantasmes autour des origines marocaines du joueur.

Ses racines marocaines, un sujet qui revient sans cesse

Né en Catalogne d’une mère équato-guinéenne et d’un père marocain, Lamine Yamal incarne la diversité du football espagnol moderne.
Mais chaque polémique autour de lui fait ressurgir la question de son pays d’origine, surtout dans un contexte sportif où l’Espagne et le Maroc entretiennent une rivalité historique… tout en se dirigeant vers une co-organisation de la Coupe du Monde 2030.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux supporters marocains continuent de l’appeler :
« Rejoins le pays de ton père »,
malgré la réalité juridique qui rend cette hypothèse hautement improbable.

Qu’en dit la réglementation FIFA ? Un dossier quasiment clos

Pour les experts de la FIFA, la situation est très claire :
Lamine Yamal a déjà joué un nombre suffisant de matchs officiels avec l’équipe A espagnole pour être définitivement lié à la Roja.

Sa participation à l’Euro en a fait, juridiquement, un joueur espagnol à vie.
Le Maroc, malgré son intérêt passé, ne peut plus revendiquer le joueur.
Ce qui n’empêche pas le débat de ressurgir régulièrement, notamment lors de tensions médiatiques comme celle-ci.

Une pression immense sur un adolescent de 18 ans

Derrière les discussions sportives et réglementaires, la question de fond est plus profonde :
n’impose-t-on pas à un jeune de 18 ans des enjeux identitaires et nationaux qui le dépassent ?

Lamine Yamal, devenu l’un des visages du futur football espagnol, se retrouve malgré lui au cœur :

  • d’un débat identitaire entre deux nations,

  • d’un bras de fer symbolique,

  • et d’une rivalité sportive qui durera au moins jusqu’au Mondial 2030.

Entre Espagne et Maroc, entre héritage familial et réalité sportive, il porte désormais un enjeu bien plus vaste que son seul talent.