Le Maroc a accueilli 15 millions de touristes à fin septembre 2025
🌍 Tourisme : le Maroc franchit le cap symbolique des 15 millions d’arrivées à fin septembre 2025
Porté par la hausse continue des flux internationaux, la montée en gamme de l’offre touristique et la stratégie volontariste du gouvernement, le secteur signe une nouvelle performance historique avant la CAN 2025.
📈 Une croissance solide et continue
Le Maroc continue de battre des records.
Selon les chiffres communiqués par le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire, le Royaume a accueilli près de 15 millions de visiteurs internationaux à fin septembre 2025.
Un chiffre impressionnant, en hausse de 14 % par rapport à la même période de 2024, qui confirme la trajectoire ascendante du secteur touristique marocain depuis la reprise post-pandémique.
Rien que pour le mois de septembre, 1,4 million d’arrivées ont été enregistrées, soit 9 % de plus qu’en septembre 2024. Une performance remarquable dans un contexte mondial encore marqué par la volatilité économique et géopolitique.
« Ce nouveau record confirme la dynamique positive engagée depuis début 2025, portée par le renforcement de la connectivité aérienne, les efforts de promotion ciblée, ainsi que l’amélioration continue de l’expérience touristique », souligne le communiqué officiel du ministère.
✈️ Connectivité aérienne et diversification des marchés : les moteurs de la croissance
L’un des leviers essentiels de cette performance réside dans le développement spectaculaire de la connectivité aérienne.
En l’espace de deux ans, le Maroc a multiplié les nouvelles lignes internationales, notamment grâce à des partenariats avec les grandes compagnies low-cost (Ryanair, EasyJet, Transavia, Vueling) et les transporteurs long-courriers (United Airlines, Air France, Royal Air Maroc, Qatar Airways…).
Des bases opérationnelles ont été récemment ouvertes à Tanger, Essaouira et Marrakech, renforçant le positionnement du Maroc comme plateforme aérienne régionale entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique du Nord.
Cette montée en puissance a permis d’attirer de nouveaux marchés émetteurs, notamment l’Europe de l’Est, les États-Unis, le Canada, et les pays du Golfe.
« L’accessibilité du Maroc est aujourd’hui l’une des meilleures d’Afrique », souligne un expert du secteur. « L’État et l’ONMT ont su nouer des partenariats stratégiques avec les compagnies aériennes pour répondre à la demande croissante, tout en soutenant le développement des régions touristiques émergentes. »
🏖️ Une stratégie nationale cohérente et des investissements structurants
Ce bond spectaculaire s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale du tourisme à horizon 2030, qui vise à faire du Maroc l’une des 10 premières destinations mondiales.
Pilotée par la ministre Fatim-Zahra Ammor, cette feuille de route repose sur plusieurs axes :
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La diversification des produits touristiques (tourisme culturel, écologique, sportif, rural, gastronomique) ;
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Le renforcement de la formation et de la qualité de service ;
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La montée en gamme des infrastructures hôtelières ;
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La digitalisation de l’expérience touristique, avec des plateformes de réservation et d’accueil modernisées.
« Ces 15 millions d’arrivées traduisent une stratégie qui porte ses fruits. Le gouvernement reste mobilisé pour accélérer cette dynamique et faire du tourisme un véritable levier économique pour tous les territoires », a déclaré Fatim-Zahra Ammor.
Le tourisme représente aujourd’hui près de 8 % du PIB national et plus d’un million d’emplois directs et indirects. Les recettes touristiques devraient dépasser 110 milliards de dirhams en 2025, selon les projections du ministère, confirmant le rôle moteur du secteur dans la croissance économique du Royaume.
🏟️ CAN 2025 et Coupe du Monde 2030 : des catalyseurs de visibilité internationale
La perspective de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, que le Maroc accueillera en décembre, agit déjà comme un accélérateur touristique et médiatique.
Les réservations connaissent une hausse spectaculaire, et les plateformes numériques mises en place pour gérer les demandes des supporters internationaux — notamment l’application dédiée à la billetterie et aux e-visas — ont déjà enregistré des millions de connexions.
L’afflux de visiteurs étrangers et africains attendu pendant la CAN devrait générer un effet d’entraînement sur l’ensemble de la chaîne touristique — hôtellerie, transport, restauration, commerce local —, tout en renforçant l’image du Maroc comme destination sûre, moderne et hospitalière.
À moyen terme, la préparation de la Coupe du Monde 2030, organisée conjointement avec l’Espagne et le Portugal, promet de propulser encore davantage la visibilité du Royaume sur la scène internationale.
Les grands chantiers d’infrastructures — extensions aéroportuaires, amélioration des réseaux ferroviaires, construction de nouveaux complexes hôteliers — sont déjà en cours dans les principales villes hôtes.
🌆 Casablanca, Marrakech et Tanger en tête, mais les régions montent en puissance
Si Marrakech, Casablanca et Tanger restent les locomotives du tourisme national, attirant ensemble plus de 60 % des arrivées, la croissance la plus rapide est enregistrée dans les régions émergentes : Dakhla-Oued Eddahab, Chefchaouen, Azilal, et Errachidia.
Les efforts de promotion de l’ONMT, les investissements en infrastructures routières et aéroportuaires, ainsi que la valorisation du patrimoine naturel et culturel local, permettent d’élargir la carte touristique du Maroc au-delà des grands pôles traditionnels.
💡 Une dynamique à consolider
Malgré ces performances, les défis restent nombreux : gestion durable des ressources, adaptation au changement climatique, formation continue des professionnels, répartition équitable des retombées économiques entre régions.
Le ministère du Tourisme assure toutefois que ces questions figurent au cœur de la Vision Tourisme 2030, qui fait de la durabilité et de l’inclusion territoriale ses deux piliers majeurs.
« Le Maroc n’est plus seulement une destination de loisirs, mais un acteur global du tourisme durable et intelligent », conclut un haut responsable du ministère. « Les résultats de 2025 montrent que nous sommes sur la bonne voie, mais le plus dur commence : maintenir le cap et continuer à innover. »