samedi, novembre 1, 2025
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Sahara : une résolution historique du Conseil de sécurité de l’ONU

Résolution 2797 : l’ONU entérine l’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine, tournant historique pour le Maroc

🇲🇦 Résolution 2797 : l’ONU consacre l’autonomie sous souveraineté marocaine comme solution au Sahara

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, vendredi 31 octobre 2025, la résolution 2797, consacrant le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine comme la seule solution réaliste et durable au différend du Sahara. Ce texte historique marque un tournant décisif dans le dossier, met fin à un demi-siècle de tergiversations et repositionne clairement les acteurs du conflit : le Maroc comme porteur légitime de la solution, et l’Algérie comme partie prenante directe.

📜 Un vote historique à l’ONU

Après plusieurs révisions et de longs débats depuis la présentation du projet le 22 octobre, la résolution a été adoptée par 11 voix pour, 0 contre et 3 abstentions (Russie, Chine, Pakistan). Les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Slovénie, la Grèce, le Danemark, la Sierra Leone, la Corée du Sud, la Somalie, le Panama et le Guyana ont voté en faveur du texte.
Fait marquant : la Russie n’a pas usé de son droit de veto, contrairement aux spéculations d’Alger, tandis que l’Algérie a boycotté le vote, confirmant son isolement croissant sur la scène internationale.

Pour être adoptée, la résolution devait recueillir au moins neuf voix positives, incluant celles des cinq membres permanents du Conseil. Avec onze soutiens, le Maroc obtient une victoire diplomatique éclatante, entérinant la pertinence de sa proposition d’autonomie présentée en 2007.

🏛️ Une reconnaissance claire de la souveraineté marocaine

La résolution 2797 affirme noir sur blanc que « l’autonomie sous souveraineté marocaine constitue la solution la plus réalisable » au différend du Sahara.
Le texte souligne que de nombreux États membres soutiennent la proposition marocaine comme base d’un règlement « juste, durable et mutuellement acceptable ».
L’autodétermination, longtemps associée à l’idée d’un référendum, est désormais redéfinie comme l’exercice d’une autonomie locale démocratique dans le cadre de la souveraineté du Maroc.

Cette formulation transforme profondément la lecture du dossier au sein des Nations unies :

  • Le Maroc n’est plus perçu comme une simple partie au conflit, mais comme le titulaire légitime de la souveraineté sur le territoire.

  • L’option du référendum d’autodétermination est désormais écartée du champ des négociations.

  • L’autonomie marocaine devient le cadre unique de discussion, sur lequel l’envoyé personnel du Secrétaire général est invité à « mener des négociations ».

⚖️ Un mandat clair pour les négociations à venir

La partie opérative de la résolution — la plus contraignante juridiquement — demande expressément au Secrétaire général de l’ONU et à son envoyé personnel de conduire les pourparlers sur la base du plan d’autonomie marocain.
En langage diplomatique onusien, cela signifie que les négociations ne peuvent plus dépasser ce cadre. Toute proposition contraire (référendum, indépendance, statu quo) est d’emblée hors champ.

Le texte « accueille favorablement toute proposition constructive formulée en réponse à ladite proposition d’autonomie », une expression diplomatique qui signifie que seules les initiatives compatibles avec l’autonomie sont recevables.

🌍 Un tournant diplomatique majeur pour le Maroc

Le Royaume est cité cinq fois dans le texte — contre une seule mention pour l’Algérie et une pour le Polisario. Ce déséquilibre illustre la reconnaissance du rôle central du Maroc et la marginalisation diplomatique de ses adversaires.
En mettant Alger sur le même plan que le Polisario, la résolution consacre l’implication directe de l’Algérie dans le conflit, une position que Rabat défend depuis des années.

Le Conseil de sécurité appelle désormais « toutes les parties » — et non « les deux parties » — à s’engager dans le processus, incluant de facto la Mauritanie et l’Algérie.

⏳ Une résolution au contexte symbolique fort

L’adoption de la résolution intervient à quelques jours du 50ᵉ anniversaire de la Marche Verte, événement fondateur de la récupération du Sahara par le Maroc.
Elle conforte la vision du roi Mohammed VI, qui a toujours prôné un règlement politique sous souveraineté marocaine et tendu la main à l’Algérie pour un dialogue régional constructif.

En parallèle, le mandat de la MINURSO est prolongé jusqu’au 31 octobre 2026, avec une insistance particulière sur le recensement des populations dans les camps de Tindouf, une exigence historique du Maroc à laquelle Alger s’est toujours opposée.

🇩🇿 Une défaite diplomatique cuisante pour l’Algérie

Pour Alger, membre non permanent du Conseil, ce vote est une humiliation retentissante.
Malgré des efforts intenses pour influencer les membres du Conseil, aucun amendement défavorable au Maroc n’a été retenu.
L’Algérie se retrouve isolée diplomatiquement, même auprès de ses alliés traditionnels comme la Russie, et désormais reconnue comme partie au conflit, non plus comme simple observateur.

Cette défaite s’ajoute à un contexte interne difficile et à une perte d’influence régionale croissante, renforçant l’image d’un régime épuisé et discrédité sur le plan international.

🕊️ Vers une nouvelle ère pour le Sahara et la région

La résolution 2797 ouvre une nouvelle phase du processus onusien : celle de la mise en œuvre politique du plan d’autonomie.
Elle entérine le Maroc comme acteur central et porteur d’une solution durable, et appelle toutes les parties à s’engager dans un dialogue sans conditions préalables, fondé sur le réalisme et le compromis.

Pour Rabat, il s’agit d’une victoire diplomatique historique, symbole de la reconnaissance internationale d’une souveraineté légitime et de la fin d’un narratif obsolète.
Pour Alger, en revanche, c’est l’heure d’un constat amer : celui d’un demi-siècle d’hostilité stérile qui l’isole davantage dans un Maghreb en quête d’avenir.

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