samedi, octobre 5, 2024
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Tunnel Maroc-Espagne : une nouvelle étude sismique sous-marine

Tunnel Maroc-Espagne : une nouvelle étude sismique sous-marine

Le projet de tunnel ferroviaire sous-marin reliant l’Espagne au Maroc, une initiative ambitieuse d’une longueur de 42 kilomètres et estimée à 6 milliards d’euros, avance avec l’exécution d’une nouvelle étude sismique sous-marine orchestrée par la SECEGSA. Ce tunnel est destiné à créer une connexion directe entre les deux continents, facilitant le transport annuel de 12,8 millions de passagers et de 13 millions de tonnes de marchandises, tout en renforçant les échanges économiques et humains entre les deux rives du détroit de Gibraltar.

Contexte du projet
Ce projet vise à établir un lien ferroviaire sous-marin entre l’Espagne et le Maroc, en traversant le détroit de Gibraltar, un des passages maritimes les plus stratégiques au monde. L’objectif est de créer une infrastructure qui améliorera considérablement la connectivité et l’efficacité du transport entre les deux pays.

Étude sismique sous-marine
Dans le cadre de ce projet, SECEGSA (Association espagnole pour l’étude des communications fixes à travers le détroit de Gibraltar) a entrepris une nouvelle étape cruciale : une étude sismique sous-marine. Cette étude est essentielle pour évaluer les conditions géologiques du fond marin et garantir la sécurité et la faisabilité du tunnel. Pour ce faire, SECEGSA a lancé un appel d’offres pour la location, avec option d’achat, de quatre sismomètres sous-marins (OBS – Ocean Bottom Seismometers). Ces instruments permettront de mesurer et d’analyser l’activité sismique au fond de la mer, une étape clé pour la conception de l’infrastructure. Le développement de ces sismomètres est confié au département de géophysique de l’Observatoire militaire espagnol (ROA). Le déploiement des sismomètres est prévu pour une période de six mois, avec un contrat d’une valeur de 487 872 euros. Ces équipements seront essentiels pour comprendre les dynamiques sismiques et garantir que le tunnel pourra résister aux éventuelles secousses sismiques dans la région.

Caractéristiques du tunnel
Après une série d’études techniques approfondies, le tracé du tunnel a été déterminé. Le tunnel sous-marin mesurera 42 kilomètres de long et reliera Punta Paloma, située près de Tarifa en Espagne, à Malabata, près de Tanger au Maroc.

Le projet comprend :
Deux tunnels ferroviaires à voie unique : chacun aura un diamètre de 7,9 mètres, permettant le passage des trains à grande vitesse.
Un tunnel de service : avec un diamètre de 6 mètres, ce tunnel sera utilisé pour l’entretien et les interventions d’urgence.
Des passages transversaux : tous les 340 mètres, ces passages relieront les trois tunnels principaux, facilitant l’accès pour les opérations de maintenance et en cas d’urgence.

Impact et objectifs
Ce tunnel est envisagé comme un projet majeur pour le renforcement des infrastructures de transport entre l’Europe et l’Afrique du Nord. En plus d’améliorer la fluidité des échanges commerciaux, il est censé stimuler les économies locales et créer des opportunités d’emploi. Le tunnel devrait également permettre une réduction significative des temps de transport et des coûts logistiques, tout en offrant une alternative durable au transport maritime.

Défis et perspectives
Malgré ses avantages, le projet présente des défis techniques importants, notamment la gestion des risques sismiques, l’adaptation aux conditions géologiques variées du fond marin et les questions liées à la construction sous-marine. Le succès de ce projet dépendra de la capacité à surmonter ces défis techniques et à assurer une gestion efficace du projet tout au long de sa réalisation. La réalisation du tunnel ferroviaire sous-marin entre l’Espagne et le Maroc est une entreprise ambitieuse qui pourrait transformer les dynamiques de transport entre les deux continents. Les études sismiques en cours jouent un rôle crucial pour garantir la sécurité et la viabilité du projet, tandis que la conception du tunnel promet d’améliorer les échanges économiques et de renforcer les liens entre l’Europe et l’Afrique du Nord.
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