mardi, octobre 8, 2024
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Feux de forêt : le Maroc aide le Portugal

Feux de forêt : le Maroc aide le Portugal

Sur hautes instructions du roi Mohammed VI, en sa qualité de chef suprême et chef d’état-major général des Forces armées royales, les Forces royales air procèdent au déploiement de plusieurs avions Canadair ainsi qu’un avion de soutien de type « Casa » vers Monte Real, au Portugal. Ce dispositif intervient dans le cadre d’une mission de soutien international, en réponse à une demande des autorités portugaises, (dans une situation critique, à la limite de leurs capacités) visant à lutter contre les violents feux de forêt qui ravagent le nord du pays et qui détruisent des milliers d’hectares de végétation. Le Maroc a déjà mobilisé 2 Canadair. Le Maroc pourrait en mobiliser 4, a rapporté Duarte Costa, président de la Protection civile portugaise, à la chaîne d’information CNN, information relayée par l’agence de presse Reuters. Cette action s’inscrit dans une opération de coopération conjointe à laquelle participent également des moyens aériens espagnols, français, italiens et grecs.

Le déploiement marocain est constitué de quatre équipages et d’une équipe technique issus de l’Escadron de lutte anti-incendie de la 3ème base aérienne des Forces royales air. Cette équipe spécialisée est mobilisée dans le cadre d’une mission de grande envergure, confirmant la réactivité et l’efficacité du Maroc en matière de gestion des catastrophes naturelles et de coopération internationale. La participation des avions marocains fait suite à la demande officielle de soutien formulée par les autorités portugaises, en raison de l’ampleur des incendies, précise un communiqué de l’état-major général des Forces armées royales.

Le Maroc, grâce à sa flotte de bombardiers d’eau, joue un rôle actif dans la lutte contre les incendies de forêt à l’échelle internationale depuis 2012. Cette flotte, composée notamment des appareils « Canadair CL415 » et « CL215 », a prouvé son efficacité lors de multiples interventions à l’étranger, notamment en Espagne, en Italie et au Portugal. Le royaume intervient au Portugal pour la troisième fois depuis 2016. Lors des opérations menées en 2016 et 2017, les avions marocains avaient effectué près de 70 sorties aériennes, cumulant environ 230 heures de vol.

Cette participation répétée du Maroc aux efforts de lutte contre les feux de forêt au Portugal souligne les relations de coopération profonde qui existent entre les deux pays, renforcées par des décennies de partenariats dans divers domaines d’intérêt commun. En plus de la lutte contre les incendies, cette solidarité maroco-portugaise s’exprime à travers des échanges culturels, économiques et sécuritaires.

La flotte d’avions bombardiers d’eau du Maroc a été progressivement renforcée depuis la réception des premiers Canadair en 2011. Ces appareils, spécialement conçus pour la lutte contre les incendies, ont largement contribué à la prévention et à la maîtrise des incendies de forêt au Maroc, mais aussi dans d’autres pays du bassin méditerranéen. Grâce à leur grande capacité de transport d’eau, ces avions peuvent larguer d’importants volumes d’eau sur des zones difficiles d’accès, ce qui en fait un outil indispensable dans les situations d’urgence.

Au-delà des interventions à l’étranger, le Maroc a également mis en place des stratégies nationales pour la lutte contre les feux de forêt, intégrant ces moyens aériens à un dispositif global de gestion des risques. Cette capacité d’intervention rapide et efficace, renforcée par la coopération internationale, permet au Maroc de répondre efficacement aux défis posés par le changement climatique, qui augmente la fréquence et l’intensité des incendies de forêt dans la région.

La mobilisation marocaine au Portugal s’inscrit donc dans une logique de solidarité internationale, tout en mettant en avant l’expertise marocaine dans la gestion des catastrophes naturelles. Ce type de coopération est essentiel dans un contexte où les incendies de forêt deviennent de plus en plus fréquents en raison des conditions climatiques extrêmes, exigeant des réponses concertées et transnationales.




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