dimanche, avril 28, 2024
Société

Le CS de l’ONU exige un cessez-le-feu « immédiat » à Gaza

LE CS DE L’ONU EXIGE UN CESSEZ-LE-FEU « IMMÉDIAT » À GAZA

Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies exige pour la première fois un cessez-le-feu « immédiat » à Gaza

Le Conseil de sécurité de l’ONU a exigé lundi pour la première fois un cessez-le-feu à Gaza, les États-Unis, alliés d’Israël qui ont opposé leur veto aux précédentes offres, s’étant abstenus.

La résolution, qui exige un « cessez-le-feu immédiat » pour le mois sacré musulman du Ramadan, conduisant à une trêve « durable », a été adoptée, les 14 autres membres du Conseil de sécurité ayant voté oui.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est félicité de ce vote « très attendu » dans un message partagé sur X: « Le Conseil de sécurité vient d’approuver une résolution très attendue sur Gaza, exigeant un cessez-le-feu immédiat et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. Cette résolution doit être mise en œuvre. Un échec serait impardonnable ».

La résolution adoptée sous les applaudissements par 14 voix pour, et une abstention, « exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan » qui a déjà commencé il y a deux semaines, devant « mener à un cessez-le-feu durable », et « exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».

Contrairement au texte américain rejeté vendredi par des vétos russe et chinois, il ne lie pas ces demandes aux efforts diplomatiques du Qatar, des États-Unis et de l’Egypte, même s’il « reconnaît » l’existence de ces pourparlers visant à une trêve accompagnée d’un échange d’otages et de prisonniers palestiniens.

Évolution de la position américaine

Vendredi, la Russie et la Chine avaient mis leur veto à un projet de résolution américaine soulignant la « nécessité » d’un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza en lien avec les négociations pour la libération des otages capturés par le Hamas le 7 octobre sur le sol israélien. Certains observateurs y avaient vu une évolution substantielle de la position de Washington, sous pression pour limiter son soutien à Israël alors que le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Gaza s’est alourdi à plus de 32.150 morts et plus de 74.400 blessés depuis le 7 octobre dernier.

Les États-Unis s’étaient en effet jusqu’alors systématiquement opposés au terme « cessez-le-feu » dans les résolutions de l’ONU, bloquant trois textes en ce sens. Mais le texte américain rejeté n’appelait pas explicitement à un cessez-le-feu immédiat, utilisant une formulation estimée ambiguë par les pays arabes, la Chine et la Russie, laquelle a dénoncé le « spectacle hypocrite » des Etats-Unis.

La résolution adoptée lundi est issue du travail des membres non-permanents du Conseil, qui ont négocié tout le week-end avec les États-Unis pour tenter d’éviter un nouvel échec, selon des sources diplomatiques. La résolution réclame d’autre part la « levée de tous les obstacles » à l’aide humanitaire.