jeudi, mai 16, 2024
InternationalNationalSociété

Maroc: le prix d’un litre d’huile d’olive dépasse les 100 dirhams

MAROC: LE PRIX D’UN LITRE D’HUILE D’OLIVE DÉPASSE LES 100 DIRHAMS

Malgré la récente décision du ministère de l’Agriculture d’imposer des restrictions aux exportations d’olives et d’huile d’olive, nécessitant une autorisation préalable dans le but de maîtriser la flambée des prix des produits oléicoles, le coût de l’huile d’olive a enregistré une augmentation significative au Maroc, en raison de la sécheresse sévère qui a sévi dans le pays au cours des deux dernières années.

Dans la région de Marrakech Safi, le prix d’un litre d’huile d’olive, qui se situait à 50 dirhams en 2021 et 2022, a atteint aujourd’hui entre 100 et 110 dirhams, représentant une augmentation très considérable. Cette hausse aura des répercussions sur le pouvoir d’achat des Marocains, pour qui cette huile constitue une composante essentielle de leur quotidien.

Le manque de précipitations et la sécheresse sont les principaux facteurs à l’origine de cette augmentation des prix.

Pour contrer la flambée des prix de l’huile d’olive et encourager la production nationale, le gouvernement a pris la décision de soumettre à une licence préalable l’exportation de certaines variétés d’olives, en particulier celles destinées à la production d’huile d’olive. Cependant, jusqu’à présent, cette mesure n’a pas eu l’effet significatif escompté, comme en témoignent les fluctuations continues des prix.

Les données du ministère de l’Agriculture indiquent que la production nationale d’olives à l’automne 2023 est estimée à 1,07 million de tonnes, marquant une diminution alarmante de 44% par rapport à l’automne 2021, qui avait enregistré un record historique de 1,9 million de tonnes.

Cette baisse de la production nationale d’olives est principalement imputable, selon le ministère de l’Agriculture, à la sécheresse persistante au cours des deux dernières années, engendrant un stress hydrique continu dans différentes régions de production, avec des intensités variables selon les sources d’irrigation (barrage, puits, source).

La diminution de la production nationale d’olives est également attribuée à la vague de chaleur survenue en avril dernier, au moment de la floraison des oliveraies, exerçant une pression significative sur les rendements. Par ailleurs, des dommages causés par la grêle dans certaines zones de la région de l’Oriental, notamment dans la province de Taourirt, ont également contribué à cette diminution de la production nationale d’olives.

Ainsi, les pluies tant attendues ce mois de novembre revêtent une importance cruciale, non seulement pour les producteurs d’huile d’olive, mais également pour l’ensemble de la population marocaine car c’est une composante essentielle de leur quotidien.