mercredi, novembre 6, 2024
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Sahara marocain: l’Algérie face aux États-Unis

LES ÉTATS-UNIS, L’ALGÉRIE ET SA CRÉATURE LE POLISARIO

Alors que les échéances cruciales de l’Organisation des Nations unies concernant le Sahara approchent rapidement, les États-Unis entreprennent une procédure pour clarifier la position des partenaires impliqués dans cette crise régionale.

L’Algérie est en première ligne et est sollicitée pour fournir des éclaircissements qui pourraient avoir un impact décisif et inédit.

Cette démarche ressort clairement de la dernière conversation téléphonique entre Wendy Sherman, sous-secrétaire d’État américaine, et le nouveau ministre des affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, dont le communiqué final ne laisse aucune place à l’ambiguïté.

Le Sahara marocain était au cœur de la discussion. 

Le communiqué qui a été publié à l’issue de cet entretien ne laisse place à aucune ambiguïté.

Les deux responsables ont abordé les efforts pour promouvoir la stabilité dans la région, notamment en soutenant l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura, pour parvenir à une solution politique durable et digne au conflit du Sahara occidental.

Toutefois, en langage diplomatique, « favoriser la stabilité dans la région » revient à remettre en cause la stratégie pyromane poursuivie depuis des décennies par le régime algérien envers son voisin marocain, qui a toujours été reconnu par les États-Unis comme ayant la souveraineté sur le Sahara.

La politique américaine envers l’Algérie est cruciale car elle contribue à délimiter les contours de la crise et de ses principaux acteurs.




Pendant longtemps, le régime algérien a prétendu à son opinion publique et à la communauté internationale qu’il n’était pas impliqué dans ce conflit régional, lui permettant d’agir en sous-main sans être tenu responsable.

Aujourd’hui, cette illusion est en train de se dissiper, et les Nations unies ainsi que la diplomatie américaine estiment que le régime algérien doit assumer ses responsabilités en matière de maintien de la stabilité et de la sécurité dans la région.

En interrogeant la responsabilité de l’Algérie, l’objectif est d’identifier les forces et les choix politiques qui entravent la résolution politique proposée par le Maroc et approuvée par la communauté internationale.

L’échange sur le Sahara marocain entre Washington qui reconnait la souveraineté marocain et Alger qui fait tout pour alimenter ce conflit artificiel risque de causer des frictions supplémentaires à une liste de crises et de divergences stratégiques qui opposent les deux pays.

Depuis le conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’administration américaine a exercé une forte pression sur le régime algérien pour qu’il cesse de servir d’agent d’influence russe dans la région et de financer leur machine de guerre en Ukraine.

Deux signaux ont révélé l’ampleur de cette influence, notamment des manœuvres militaires entre l’Algérie et la Russie à la frontière marocaine, qui ont été annulées officiellement mais tenues secrètement.

Le régime algérien est accusé de plusieurs méfaits, notamment de faciliter l’implantation de forces paramilitaires russes Wagner dans la région du Sahel.




La visite du président Abdelmajid Tebboune à Moscou a été reportée plusieurs fois et reste incertaine, bien qu’elle ait été annoncée pour le mois de mai.

En outre, les relations intimes entre l’Iran et le régime algérien suscitent la colère des États-Unis, qui accusent le régime algérien de constituer une rampe de lancement de l’influence iranienne en Afrique du Nord et subsaharienne.

Les Américains considèrent que le régime algérien joue avec le feu et qu’il est devenu un élément potentiellement déstabilisateur de la région.

Par conséquent, certains membres du Congrès proposent de lui appliquer des sanctions dissuasives. L’affaire du Sahara aggrave encore les tensions entre la Maison Blanche et le Palais de la Mouradia. Il est donc temps pour Alger de montrer son vrai visage.

Le régime algérien doit décider s’il veut accompagner la solution politique proposée par les Nations unies, qui préconise l’option de l’autonomie sous le parapluie américain, ou s’il veut défier la communauté internationale et provoquer des ruptures et des tensions, ce qui pourrait entraîner une déflagration régionale.

En somme, le régime algérien se trouve actuellement à une dangereuse croisée des chemins en ce qui concerne ses relations avec la Russie, avec l’Iran et avec sa créature, le groupe séparatiste armé qui se fait appeler « polisario ».