mardi, décembre 10, 2024
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18 ans après le 16 mai 2003, une guerre sans merci contre le terrorisme

18 ans après le 16 mai 2003, une guerre sans merci contre le terrorisme




Depuis les attentats de 2003, les services de sécurité ont aiguisé leurs armes dans les domaines de l’intervention et du renseignement pour lutter contre le terrorisme. L’arrivée d’Abdellatif Hammouchi à la tête de la Direction générale de la surveillance du territoire du Maroc (DGST) et la création du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) ont rendu cette stratégie plus efficace.




Le Maroc commémore, dimanche 16 mai, le 18e anniversaire des attentats terroristes qui ont frappé Casablanca en 2003, faisant 45 victimes et une centaine de blessés.

Le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia rappelle que les kamikazes avaient utilisé des ceintures explosives en ciblant plusieurs sites dans la capitale économique.

Immédiatement après ces attentats, les services de sécurité ont mené une vaste campagne de ratissage qui a permis d’interpeller plusieurs extrémistes impliqués directement ou indirectement dans cette ignoble tuerie.

Depuis, des centaines de salafistes jihadistes ont été mis hors d’état de nuire et jugés devant les tribunaux. Les investigations qui ont suivi les attentats de Casablanca ont permis, aussi, de découvrir l’existence de salafistes experts en engins explosifs qu’ils ont appris à fabriquer quand ils étaient en Afghanistan.




Les services de sécurité ont exploité la base de données des salafistes arrêtés pour déterminer les facteurs communs qui relient les cellules démantelées notamment les relations familiales et de voisinage.

Depuis, les forces de sécurité, qui avaient accumulé beaucoup de renseignements sur les moyens et les méthodes des salafistes jihadistes, ont adopté une politique sécuritaire proactive basée sur la circulation de l’information.

Durant toute cette période, les pouvoirs publics ont concentré leurs efforts sur la formation et la qualification des appareils de sécurité en les dotant de moyens humains, matériels et de renseignement.

La lutte contre le terrorisme s’est articulée alors sur une approche sécuritaire préventive dont l’objectif est de démanteler les cellules dormantes avant qu’elles ne passent à l’acte.




Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que cette stratégie est devenue plus efficace quand la DGST a créé le BCIJ (bureau central d’investigations judicaires) qui a été chargé de lutter contre le terrorisme, l’extrémisme et la criminalité organisée.

Cet appareil était d’autant plus nécessaire que le terrorisme s’est avéré fortement lié au crime organisé et qu’entre-temps les terroristes avaient diversifié leurs méthodes.

Du coup, ils sont passés des attentats à l’explosif aux opérations suicides avant d’opter pour les loups solitaires et l’enrôlement des femmes pour commettre des actes terroristes.

D’année en année, les services de sécurité ont cumulé les expériences dans l’antiterrorisme en tuant dans l’œuf des dizaines de cellules dormantes. Le Royaume est devenu un exemple de réussite dans ce domaine.




À tel point que le bureau de lutte contre le terrorisme de l’ONU a, dans plusieurs rapports, classé les services de renseignement marocains à la tête de leurs homologues dans le monde arabe et l’Afrique du Nord.

Il est clair que l’un des facteurs essentiels qui a permis au Maroc de gagner son combat contre le terrorisme demeure son efficacité à obtenir des informations qui lui ont permis de démanteler plus de 200 cellules terroristes depuis 2003.

Une stratégie qui a permis au Maroc de devenir une référence à l’échelle mondiale en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, surtout après l’arrivée d’Abdellatif Hammouchi à la tête de la DGST.

La politique sécuritaire marocaine, basée sur la prévention et le renseignement, a été fortement louée par les pays les plus influents dans le monde, ainsi que par les médias internationaux.