mardi, mai 14, 2024
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Le Maroc, troisième exportateur mondial de tomates

LE MAROC, TROISIÈME EXPORTATEUR MONDIAL DE TOMATES

Parmi les nombreux produits agricoles exportés par le Maroc, la tomate se trouve au centre des préoccupations des agriculteurs français. Malgré l’annonce d’un « plan de souveraineté » il y a un an, la France continue d’importer 36% de ses volumes annuels de tomates fraîches, principalement en provenance du Maroc. Actuellement classé comme le troisième plus grand exportateur mondial de tomates, le Maroc voit la France représenter 51% de sa production exportée.

Les chiffres de l’association de producteurs Tomates et concombres de France pour la saison 2022-2023 révèlent une augmentation significative des importations de tomates marocaines en France, atteignant 424 690 tonnes par rapport aux 394 740 tonnes de la saison précédente, soit une progression de 7,6%. En termes de valeur, cette croissance représente une augmentation de plus de 168 millions d’euros, soit 27,5%.

Cette tendance à la hausse des importations est attribuée en grande partie aux grandes enseignes de distribution qui privilégient les offres à bas prix, au détriment des produits français. De plus, l’absence d’un étiquetage clair complique la prise de décision des consommateurs, selon l’association Tomates et concombres de France.

Au-delà de la différence de prix – la tomate cerise française étant 2,4 fois plus chère que sa variété marocaine équivalente – le président de la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de production et d’exportation des Fruits et Légumes (FIFEL) souligne l’importance du goût du produit marocain, qui a réussi à gagner la confiance des consommateurs français.

Cependant, malgré la croissance constante des exportations de tomates vers la France, cette situation a des conséquences amères pour la balance des paiements marocaine. Le président de la Confédération Marocaine De L’Agriculture Et Du Développement Rural (COMADER) souligne que la balance commerciale alimentaire entre les deux pays penche largement en faveur de la France, soulignant les défis persistants pour l’économie agricole marocaine dans ce contexte.