lundi, mai 13, 2024
InternationalNationalSociété

Séisme au Maroc : des secouristes israéliens sans autorisation

SÉISME AU MAROC : DES SECOURISTES ISRAÉLIENS À L’ŒUVRE SANS AUTORISATION OFFICIELLE

INTERVENTION DES SECOURISTES ISRAÉLIENS SANS AUTORISATION OFFICIELLE AU MAROC APRÈS LE SÉISME
Le Maroc a été secoué par un séisme tragique la semaine dernière, causant la perte de près de 3 000 vies, principalement dans la région d’Al-Haouz. Plusieurs équipes de secouristes de diverses nationalités ont convergé vers les zones touchées pour apporter leur aide. Parmi elles, des secouristes israéliens mènent des opérations sur le terrain, malgré l’absence d’autorisation officielle de la part des autorités marocaines.

UNE INTERVENTION NON AUTORISÉE
Les médias israéliens ont largement couvert les actions entreprises par ces unités bénévoles venues de Tel Aviv, qui sont actives dans les zones sinistrées du Maroc suite au tremblement de terre de la semaine dernière. Toutefois, il convient de noter que cette initiative n’a pas été formellement approuvée par les autorités marocaines.

RÉPONSE MAROCAINE À L’OFFRE D’ISRAËL
En réponse à une proposition d’aide formulée par Israël, le Maroc a exprimé sa gratitude tout en précisant que, pour le moment, l’aide israélienne n’était pas nécessaire. Officiellement, la coordination de l’aide entre États est gérée par le Maroc avec la participation de quatre pays : l’Espagne, le Royaume-Uni, le Qatar et les Émirats arabes unis.

AUTRES ÉQUIPES BÉNÉVOLES TRAVAILLANT AUPRÈS DES SECOURISTES MAROCAINS
En dehors de cette coordination officielle, il y a plusieurs équipes bénévoles qui sont venues de France, du Sénégal, d’Italie, etc. et qui travaillent aux côtés des secouristes marocains, sans porter de symboles officiels (drapeau, etc.).

INTERVENTION DES ÉQUIPES ISRAÉLIENNES ET LEURS OBJECTIFS
Quant aux équipes israéliennes, elles collaborent directement avec la population locale pour apporter leur aide aux sinistrés. Elles ont fait savoir via les réseaux sociaux qu’elles sont engagées « dans une course contre la montre pour secourir les victimes encore sous les décombres ». Ces équipes, composées de membres des organisations Ihud Hatzala, Sauveteurs sans frontières (Hatzala lelo gvoulot) et Natan, sont arrivées au Maroc de leur propre initiative pour intervenir à Marrakech et dans les villages les plus touchés. Leur objectif est de répondre aux besoins immédiats sur place et d’évaluer la possibilité de faire venir une délégation plus importante. Cependant, cette démarche semble se dérouler de manière aléatoire et non coordonnée, échappant aux canaux de coopération formelle mis en place pour gérer les conséquences du séisme. En effet, ces actions sont entreprises sur la base d’informations obtenues directement des Marocains eux-mêmes, plutôt que des autorités marocaines.

DÉCLARATIONS DES BÉNÉVOLES ISRAÉLIENS ET DES AUTORITÉS MAROCAINES
Selon les bénévoles de l’organisation Natan, les unités ont trois options : rester à Marrakech pour aider directement les Marocains qui ont passé la nuit dehors depuis vendredi soir, installer une tente (sans autorisation spécifique des autorités marocaines), ou se rendre à l’hôpital de Marrakech pour proposer leur aide. Depuis lundi, les équipes des Sauveteurs sans frontières ont également investi les zones montagneuses touchées, en coopération avec le Croissant-Rouge local et la communauté juive. Le président de l’organisation, Arié Lévy, a admis qu’il était « très difficile d’apporter de l’aide dans des villages qui ont été complètement dévastés » par le séisme.

COMMUNIQUÉ DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR MAROCAIN
Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur du Maroc a souligné que les interventions en faveur des populations sinistrées étaient (et doivent être) menées selon « une approche conforme aux normes internationales », en insistant sur le fait que « la non-coordination dans de telles situations pourrait être contreproductive ». Bien qu’il ait exprimé sa gratitude pour les propositions d’aide officielles de plusieurs pays, le ministère de l’Intérieur du Maroc a souligné que les besoins sur le terrain évolueraient au fil de l’avancement des opérations, et que des propositions d’aide étrangère supplémentaires pourraient être activées au-delà de celles qui ont été approuvées jusqu’à présent.