samedi, décembre 14, 2024
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Tétouan: arrestation de 2 militaires qui se faisaient passer pour des policiers

À Tétouan, deux militaires usurpaient la fonction de policier




Deux agents des forces auxiliaires qui se faisaient passer pour des officiers de police ont été interpellés à Tétouan. Voici leur modus operandi et les résultats de l’enquête.




La police judiciaire de Tétouan a déféré jeudi devant le parquet général deux éléments des forces auxiliaires pour usurpation de fonction de police et ivresse, en plus de chantage et possession d’armes blanches. C’est le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 6 et 7 janvier.

Les deux agents des forces auxiliaires ont été surpris par pure coïncidence dimanche dernier en train d’«effectuer une ronde de routine sur le boulevard Miramar à Martil pour assurer le respect des mesures prises par les autorités compétentes dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire». Les deux agents, à bord d’une voiture immatriculée à Casablanca.




LEs deux éléments des forces auxiliaires se faisaient passer pour des officiers de police. Munis d’un talkie-walkie, les deux agents ciblaient ceux qui avaient violé le couvre-feu et les faisaient chanter, en les obligeant à choisir entre l’amende à régler informellement et la garde à vue.

Les fouilles ont permis la saisie d’un talkie-walkie et de la somme de 1.800 dirhams, précisent les sources du quotidien. De même, la fouille effectuée à l’intérieur du véhicule utilisé pour les opérations de ronde a permis de saisir des armes blanches et une bouteille d’alcool. Soumis à un interrogatoire, les deux agents ont avoué avoir déjà fait chanter un soldat des forces armées royales.




Ce soldat exerçait dans la zone du Sahara marocain. Ils ont par ailleurs détaillé toutes les autres opérations de chantage. Les deux agents, ajoutent les sources du quotidien, ont également fait savoir aux éléments de la police judiciaire lors de l’enquête qu’ils choisissaient avec soin les moments de leurs «interventions».

Ils intervenaient surtout de nuit afin d’éviter d’attirer l’attention des éléments de police qui effectuaient des rondes de routine sur les lieux. Après achèvement de l’enquête, ils seront poursuivis pour usurpation de fonction, pour chantage, pour possession d’armes blanches, pour ivresse sur la voie publique et pour constitution d’une bande criminelle.