Deux nouvelles zones industrielles pour Tanger

Lancement de deux nouvelles zones industrielles à Tanger pour un budget de 320 millions de dirhams. 26 hectares appartenant aux Domaines de l’Etat leur seront alloués.

Tanger : 320 millions de dirhams pour structurer les activités informelles

La capitale du Détroit franchit une nouvelle étape dans la formalisation de son tissu économique. Deux nouvelles zones industrielles verront bientôt le jour à Tanger, spécifiquement dédiées à l’accueil des activités informelles. Objectif : offrir un cadre de travail sécurisé et structuré aux petites unités industrielles et artisanales, tout en soutenant la création d’emplois et l’investissement local.

Un projet d’envergure porté par l’État et la région

Selon L’Économiste, le projet mobilise un budget global de 320 millions de dirhams, financé conjointement par le ministère de l’Économie et des Finances, le ministère de l’Industrie et du Commerce, le ministère de l’Intérieur, ainsi que le Conseil régional Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.

La mise en œuvre a été confiée à l’Agence pour la Promotion et le Développement du Nord (APDN), qui supervisera la réalisation des infrastructures et l’aménagement des terrains.

Les deux futures zones industrielles s’étendront sur une superficie totale de 26,6 hectares, répartie entre Zaidienne(12,1 hectares) et Moghogha (14,5 hectares).

Structurer l’informel et prévenir les drames

Ces zones ont pour vocation de favoriser la transition du secteur informel vers une économie formelle. Elles permettront d’accueillir les petites unités de production, de services et d’artisanat souvent installées dans des quartiers résidentiels.

L’idée est de créer des espaces adaptés pour encourager la formalisation, stimuler l’investissement et renforcer l’emploi local, précise L’Économiste.

Au-delà des aspects économiques, le projet s’inscrit dans une démarche de sécurité et de prévention. Il intervient dans le sillage du drame du 8 février 2021, au cours duquel 28 ouvrières et ouvriers avaient trouvé la mort noyés dans le sous-sol d’une villa transformée en atelier textile clandestin. Cet accident avait mis en lumière le manque criant de foncier adapté pour les petites structures non déclarées.

Des locaux prééquipés et une réhabilitation parallèle

Le programme prévoit la construction de locaux pré-équipés et prêts à l’emploi, ainsi que l’aménagement complet des terrains appartenant au Domaine de l’État. Ces infrastructures offriront un cadre réglementé, conforme aux normes de sécurité et de productivité.

En parallèle, L’Économiste rapporte qu’une convention de réhabilitation de la zone industrielle existante de Moghogha a été validée pour un montant de 10 millions de dirhams.

Ce chantier, financé par le Conseil régional, le ministère de l’Industrie et du Commerce et l’Association des Industriels de la Zone (AZIT), portera sur : la mise en place d’un éclairage public moderne, l’aménagement paysager des abords et la signalisation des voies et installations.

Un tournant pour l’écosystème industriel tangérois

Avec ces projets, Tanger confirme son rôle de locomotive industrielle du Nord et son engagement à rendre son développement plus inclusif et durable. En structurant les activités informelles, la ville répond à la fois à un enjeu social, à une priorité économique et à une exigence de sécurité.