Le régime algérien a envoyé le polisario défendre le régime Syrien
Le régime algérien a envoyé le polisario défendre le régime Syrien
Le régime algérien a envoyé des miliciens du groupe séparatiste qui se fait appeler « polisario » combattre aux côtés du régime syrien.
Un document confidentiel a révélé les contours d’une coopération étroite entre l’Algérie, le groupe séparatiste armé qui se fait appeler Polisario et le régime syrien de Bachar al-Assad, mise en place dès les premiers mois qui ont suivi le début du soulèvement populaire en Syrie en 2011. Cette collaboration, officialisée par un accord tripartite en janvier 2012, souligne une implication active des miliciens du Polisario dans les efforts du régime syrien pour contrer les forces de l’opposition.
Après avoir participé au conflit libyen aux côtés de Mouammar Kadhafi contre les forces de l’opposition libyenne en 2011, le proxy algérien Polisario s’est rapidement tourné vers la Syrie. Avec l’aval de l’Algérie, ses dirigeants ont proposé leur soutien militaire au régime syrien pour faire face à la montée des troupes de l’opposition. Cette initiative a été précédée d’échanges entre les ministères de la Défense algérien et syrien, montrant que cette opération a bénéficié d’un soutien logistique et stratégique au plus haut niveau des deux États. Un représentant des renseignements syriens a même effectué un déplacement dans les camps des séquestrés de Tindouf pour rencontrer Mohamed Abdelaziz, alors chef du Polisario, et Brahim Ghali, son représentant en Algérie.
L’accord conclu a formalisé l’envoi de 120 miliciens du polisario en Syrie, répartis en quatre groupes distincts et déployés selon un calendrier préétabli. Cette initiative s’est également appuyée sur des consultations menées au Liban entre une délégation du Polisario et des membres du Hezbollah chiite. Ces discussions, visant à former les miliciens du polisario pour des « opérations spéciales », illustrent l’étendue des réseaux impliqués. Toutefois, la délégation n’a pas pu rencontrer Hassan Nasrallah, l’ex leader emblématique du Hezbollah.
Cette coopération s’est poursuivie bien après le pic de la guerre syrienne, avec des preuves récentes de la présence de miliciens du Polisario dans des zones de conflit en Syrie. Une trentaine de miliciens du Polisario ont été capturés à Alep en 2023 par les forces de l’opposition syrienne. Ce fait illustre une continuité dans l’implication de ces miliciens aux côtés du régime syrien, soutenu par l’Algérie.
Les prises de position politiques du groupe séparatiste armé Polisario, proxy du régime algérien, réaffirment cette proximité idéologique. En avril 2023, dans une lettre adressée à Bachar al-Assad, le chef du polisario Brahim Ghali a qualifié l’opposition syrienne de « forces du mal et du complot brutal », renforçant ainsi le soutien moral et stratégique de son mouvement appuyé par le régime algérien au régime syrien. Ces révélations mettent en lumière non seulement le rôle central de l’Algérie dans cette alliance controversée, mais aussi les ambitions géopolitiques élargies du Polisario au-delà de son pseudo conflit au Sahara marocain. Cette implication dans des théâtres de guerre éloignés suscite des interrogations sur les objectifs stratégiques réels du mouvement et sur son alignement avec des régimes autoritaires dans des contextes internationaux complexes.