mardi, octobre 8, 2024
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(Vidéo) L’Algérie impose un visa d’entrée aux Marocains

L’Algérie impose un visa d’entrée aux Marocains

Suite aux violents incidents survenus lors du match entre le Mouloudia Club d’Alger et l’Union Sportive Monastirienne à Alger, qui ont conduit à l’intervention musclée des forces de l’ordre et causé la mort d’un supporter algérien, le régime d’Alger a promptement réagi en accusant le Maroc d’être à l’origine de ces événements. En conséquence, l’Algérie a décidé d’imposer, à effet immédiat, un visa d’entrée obligatoire pour tous les ressortissants marocains souhaitant se rendre sur son territoire. Cette mesure marque un nouvel épisode dans l’escalade continue et salement entretenue par l’Algérie, des tensions entre les deux pays, alimentée par une hostilité pathologique de longue date du régime algérien envers le Royaume.

Contexte et justification officielle
Cette nouvelle restriction s’inscrit dans la continuité des décisions prises par Alger depuis l’arrivée au pouvoir de l’alliance Abdelmadjid Tebboune et Saïd Chengriha. La mesure, annoncée le 26 septembre par le ministère algérien des Affaires étrangères, a été relayée par l’agence officielle de presse APS et divers médias proches du régime. L’argument avancé par Alger pour justifier l’instauration des visas repose sur des accusations graves, mais sans preuves, visant le Maroc. Selon le communiqué officiel, le régime d’exemption de visas entre les deux pays aurait été exploité par le Maroc pour mener « diverses actions attentatoires à la stabilité de l’Algérie et à sa sécurité nationale ». Les accusations incluent des activités telles que l’organisation de réseaux criminels, le trafic de drogue et d’êtres humains, la contrebande, l’immigration clandestine, ainsi que des actes d’espionnage impliquant des agents de renseignements israéliens détenant des passeports marocains.

(Extrait du communiqué de la diplomatie algérienne : «Profitant du régime d’exemption des visas, malheureusement, le Royaume du Maroc s’est livré à diverses actions attentatoires à la stabilité de l’Algérie et à sa sécurité nationale, avec l’organisation à grande échelle, de réseaux de crime organisé, de trafic de drogue et d’êtres humains, de contrebande, d’immigration clandestine et d’actes d’espionnage, ainsi que le déploiement d’agents de renseignements sionistes, détenteurs de passeports marocains, pour accéder librement au territoire national.» «Le Royaume du Maroc est tenu pour seul responsable de l’actuel processus de dégradation des relations bilatérales par ses agissements hostiles à l’Algérie.»

Ces allégations vont plus loin, affirmant que le Maroc utilise ces réseaux pour déstabiliser l’Algérie. Selon le communiqué, ces actions menacent directement la sécurité nationale algérienne, justifiant ainsi un contrôle strict des entrées et séjours sur le territoire national. Pourtant, le régime précise que s’il n’avait pas été lié par des « valeurs de solidarité » et des liens familiaux historiques avec le peuple marocain, il aurait pris cette décision dès août 2021, date de la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. À cette époque, l’Algérie avait également interrompu l’approvisionnement en gaz du Maroc via le gazoduc Maghreb-Europe et fermé son espace aérien aux avions marocains.

Un contexte de tensions croissantes
Cette mesure ne survient pas de manière isolée, mais dans un climat de tensions exacerbées entre les deux nations, qui a atteint un paroxysme ces dernières années. Depuis l’arrivée de Tebboune à la présidence, l’Algérie a multiplié les actes hostiles envers le Maroc, notamment en rompant les relations diplomatiques de manière unilatérale et en mettant fin à des accords de coopération économique. Ce rétablissement des visas représente un nouveau jalon dans cette escalade. L’accusation envers le Maroc de fomenter des troubles en Algérie n’est qu’une continuation de la rhétorique accusatrice régulièrement utilisée par le régime pour détourner l’attention de ses propres difficultés internes.

Dans le cadre de cette nouvelle offensive médiatique, les incidents violents du match de football entre le Mouloudia Club d’Alger et l’US Monastir ont été exploités pour lancer une campagne de diffamation contre le Maroc. Lors de ce match, des affrontements entre les supporters algériens et les forces de sécurité ont donné lieu à des scènes de chaos, documentées sur les réseaux sociaux, où l’usage excessif de la force par la gendarmerie algérienne a été mis en évidence. Ces violences, qui ont fait officiellement un mort, ont rapidement été suivies d’accusations à l’encontre du Royaume.

La dimension médiatique et politique de la crise
Le régime algérien a orchestré une vaste campagne médiatique pour renforcer cette accusation, mobilisant des figures médiatiques influentes telles qu’Ali Bensedira, qui a affirmé dans une vidéo que 100 « infiltrés marocains » (très précis comme chiffre…) étaient à l’origine des troubles. Selon lui, une centaine de Marocains se seraient mêlés aux supporters du Mouloudia d’Alger pour provoquer des violences. Cette théorie a été relayée par divers médias et amplifiée sur les réseaux sociaux, alimentant une vague de discours anti-marocains.

Le média algérien Echorouk, connu pour être à la botte du régime (comme tous les médias qui sont restés autorisés en Algérie), a également repris ces accusations, affirmant que le Maroc était directement impliqué dans la manipulation de la jeunesse algérienne pour déstabiliser le pays. Selon cette publication, ces événements ne seraient qu’une manœuvre visant à ternir l’image de l’Algérie sur la scène internationale, en lien avec des intérêts supposés de réseaux criminels soutenus par le Royaume. Le régime va jusqu’à impliquer des « réseaux sionistes » dans cette prétendue conspiration.

Impact et répercussions de la décision
L’imposition de visas pour les ressortissants marocains est perçue par de nombreux observateurs comme un signal clair de l’intention du régime algérien de poursuivre sa politique de confrontation avec le Maroc. Cette mesure s’ajoute à la série d’actes de rupture entreprise depuis 2021, rendant tout rapprochement entre les deux pays de plus en plus improbable à court terme. Cette escalade intervient dans un contexte où l’Algérie caresse le rêve de se positionner comme un acteur clé sur la scène africaine.

La décision de rétablir les visas pour les Marocains, bien que symbolique, voire inutile, dans la mesure où les liaisons terrestres, maritimes et aériennes entre les deux pays sont déjà suspendues, ajoute une nouvelle couche de complexité dans les relations bilatérales. En effet, la majorité des Marocains résidant encore en Algérie sont des artisans qualifiés, apportant leur savoir-faire dans des secteurs spécifiques comme la construction et la restauration patrimoniale. Cette décision risque de compliquer davantage leurs conditions de séjour et de travail en Algérie.

Perspectives d’avenir
Cette situation pose plusieurs questions pour l’avenir des relations entre le Maroc et l’Algérie. Jusqu’où ira l’escalade algérienne dans sa politique de confrontation avec le Maroc ? Le Royaume pourrait-il répondre par des mesures similaires, en imposant des visas aux ressortissants algériens, ou choisira-t-il d’ignorer ces provocations (ce qui est fort probable) ? Dans un contexte régional marqué par de nombreux défis, notamment économiques et sécuritaires, cette tension grandissante pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble de la région, freinant notamment les initiatives de coopération inter-maghrébine qui semblent désormais plus lointaines que jamais.

L’imposition de visas pour les Marocains s’inscrit dans une dynamique de tensions croissantes, où le régime algérien utilise la confrontation systématique avec le Maroc pour consolider son pouvoir interne et détourner l’attention de ses propres difficultés économiques et sociales. L’avenir des relations bilatérales dépendra en grande partie de la manière dont ces deux nations aborderont ces défis, bien que pour l’instant, la perspective d’un apaisement semble de plus en plus improbable avec une Algérie belliqueuse et un Maroc qui continue, malgré tout, de tendre la main.









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