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Un MRE rejugé au Maroc pour l’assassinat d’un bébé

Un MRE rejugé au Maroc pour l’assassinat d’un bébé




Le quatrième procès de Mounir Kiouh, un Marocain résidant à l’étranger (MRE) accusé d’avoir tué un bébé de 2 ans dans un appartement à Namur en 2005, s’ouvrira jeudi 17 février devant la Cour d’appel de Tétouan.

Il avait été condamné en première instance à 20 ans de prison ferme.

Mounir Kiouh, 40 ans, sera rejugé en appel pour le meurtre de Théa Gramtine, un bébé de 2 ans, décédé le 10 novembre 2005 en milieu hospitalier suite aux coups fatals qu’il lui avait portés dans l’appartement familial à Namur.

Le MRE était le nouveau compagnon de Jennifer Devos, la maman de l’enfant.

Celle-ci était absente au moment des faits.

En Belgique, le présumé meurtrier avait été placé sous mandat d’arrêt, puis libéré après 18 mois de détention préventive.

Il avait comparu libre devant le tribunal correctionnel de Namur en juin 2011, et avait écopé de 15 ans de prison ferme pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, rappelle L’Avenir.




Insatisfait, il avait fait appel.

Il sera condamné par défaut à la même peine en seconde instance, le 22 décembre 2011.

Cinq jours plus tard, il s’enfuit vers le Royaume du Maroc, pensant s’être tiré d’affaire, car le royaume n’extrade pas ses ressortissants.

Mais, selon l’article 707 du Code judiciaire marocain, tout Marocain ayant commis un crime à l’étranger et se trouvant sur le territoire du royaume peut y être poursuivi, à condition que le jugement ne soit pas définitif.

Ayant connaissance de cette ouverture, Jennifer Devos et l’ex-belle-famille se rendent à Tétouan, au Maroc, en 2019, pour déposer une plainte.

Le MRE sera interpellé, inculpé d’assassinat d’un enfant mineur d’âge, puis incarcéré.

La chambre criminelle de Tétouan a condamné Mounir Kiouh fin novembre à 20 ans de réclusion criminelle.




Il a reçu cette peine pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Lors du procès, il « a, à nouveau, nié les faits, arguant que la petite était tombée de la mezzanine.

Ce qui n’est pas logique au vu des constatations des enquêteurs et du médecin légiste », avait expliqué l’avocat tangérois, Fouad Harouach qui a défendu les intérêts de la famille de la petite victime, avec le bâtonnier Brahim Semlali.

Les débats tourneront autour de l’intention d’homicide lors du procès en appel qui s’ouvrira devant la Cour d’appel de Tétouan jeudi.

Prévenue tardivement, la famille de la petite Théa ne pourra se rendre au Maroc pour assister aux débats.

« Tout ce que l’on espère aujourd’hui, c’est qu’il soit à nouveau condamné et qu’il reste en prison », conclut auprès de L’Avenir Karine Gramtine, la tante de Théa.