samedi, octobre 5, 2024
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Le Discours Royal, un appel à la responsabilité et à l’engagement

Mustapha Sehimi: Le Discours Royal, un appel à la responsabilité et à l’engagement




Le discours adressé par SM le Roi Mohammed VI au Parlement, à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 1ère année législative de la 11ème législature, constitue un message fort à l’attention de la majorité et de l’opposition ainsi que des forces vives de la Nation, pour être à la hauteur des contraintes actuelles et des défis à relever à terme, avec pour “obligation ardente” de s’astreindre aux mots d’ordre responsabilité et engagement, a affirmé le politologue Mustapha Sehimi.

Mustapha Sehimi





Dans Son discours, SM le Roi a d’abord tenu à souligner le bon déroulement des élections qui consacre le choix démocratique des urnes, ainsi que “la normalité des alternances dans la gestion des affaires publiques”, a fait observer M. Sehimi dans une déclaration à la MAP, affirmant que c’est une “situation qui doit pousser davantage à la poursuite du processus de développement à l’ordre du jour”.

Le Souverain a ainsi mis en exergue trois axes principaux qui doivent fonder l’action gouvernementale, a-t-il indiqué, précisant que le premier intéresse, dans une conjoncture régionale et internationale marquée du sceau des “défis, risques et menaces”, la défense impérieuse des intérêts supérieurs du Maroc.

“C’est la souveraineté du pays qui est en cause, elle doit être préservée et consolidée dans les domaines sanitaire, énergétique, industriel et alimentaire”, a insisté M. Sehimi, ajoutant que durant la présente crise sanitaire de plus de 18 mois, le Royaume a réussi à couvrir les besoins nationaux de produits de première nécessité.




Pour autant, le Souverain a annoncé la décision de mettre sur pied un “dispositif national intégré” assurant la réserve stratégique de produits de première nécessité, a souligné l’universitaire.

Le deuxième axe concerne la gestion de la crise pandémique et la poursuite de la relance économique, a étayé M. Sehimi, relevant qu’en ce qui concerne la crise sanitaire, le Maroc a pu y faire face et l’État, comme l’a souligné Sa Majesté le Roi, “a fait son devoir”, alors que pour ce qui est de l’activité économique, les indicateurs sont encourageants, avec une prévision de croissance de 5,5% pour 2021, une bonne campagne agricole assurant un bond de 17% du secteur primaire, des IDE en hausse de 16%, une forte augmentation des transferts des MRE, sans oublier les réserves de change représentant pas moins de sept mois d’importations.

Autant de données qui permettent d’envisager l’avenir avec réalisme et de renforcer la confiance tant des citoyens que des opérateurs économiques et des milieux d’affaires, a poursuivi M. Sehimi, évoquant une situation positive qui commande le réalisme, la poursuite de l’action “avec responsabilité et patriotisme” et qui n’a rien à voir avec telle ou telle rhétorique pessimiste, voire négativiste.

Enfin, a-t-il enchaîné, le dernier axe est relatif à la nécessité d’implémenter le nouveau modèle de développement, soulignant qu’”il ne s’agit pas d’une sorte de catalogue de mesures et de réformes, mais d’une nouvelle génération de projets et de réformes intégrées”.




Dans cette même ligne, le Souverain a fait expressément référence au Pacte national pour le développement qui doit être le levier et le vecteur de mise en œuvre de ce modèle, a soutenu M. Sehimi, rappelant que c’est un engagement national souscrit envers le Souverain et à l’égard des Marocains.

Selon le politologue, sa mise en œuvre appelle le nouveau gouvernement à définir des priorités, à faire en sorte que les projets retenus soient arrêtés et menés à bonne fin, et que les ressources financières nécessaires soient mobilisées, notant que l’Exécutif doit en parallèle parachever les grands chantiers en cours: généralisation de la protection sociale, mise à niveau du système de santé, réforme des entreprises et établissements publics, réforme fiscale et charte d’investissement.

Et M. Sehimi de conclure que SM le Roi a appelé à “plus de cohérence, de complémentarité et d’harmonie entre les politiques publiques”, ajoutant que le Haut-Commissariat au Plan sera, dans cette optique, réarticulé pour en faire un mécanisme d’aide à la coordination stratégique des politiques de développement et d’accompagnement de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement.